Depuis quelques années, le terme de météo-sensibilité est dans l’air du temps. Il fait référence à notre sensibilité aux conditions météorologiques, affectant plus ou moins notre forme physique et psychique. Migraine, troubles du sommeil, douleurs articulaires, déprime… la météo jouerait un rôle plus ou moins important dans le bien-être de certains d’entre nous. Seriez-vous météo-sensible ? Si oui, comment pouvez-vous y pallier ? On vous guide entre les gouttes.
La météo-sensibilité, qu’est-ce que c’est ?
Peu d’études scientifiques existent à ce jour pour prouver les réels effets des conditions météorologiques sur notre santé. Pourtant, quelques experts en bio-météorologie, notamment au Québec, se sont penchés sur le sujet. Selon eux, on est météo-sensible si l’un ou plusieurs des symptômes suivants s’accentue chez nous en fonction des conditions météo (en général avec le froid et l’humidité, mais aussi lors d’une canicule) :
- les maux de tête
- la fatigue et les difficultés à s’endormir
- les douleurs arthritiques
- l’hypertension
- une mauvaise circulation sanguine
- les crises d’asthme, les difficultés respiratoires
- les douleurs anciennes liées à une fracture ou une cicatrice
- une tendance à tomber malade aux changements de saison
Météo-sensible… nous le sommes tous !
De tous temps, l’humain a dû adapter son organisme aux variations climatiques. Mais en devenant sédentaire et en s’entourant de plus en plus de confort, l’Homme est aussi devenu plus sensible aux conditions météorologiques. Aujourd’hui, nous sommes tous météo-sensibles, à différents degrés. Le temps qu’il fait influence en effet notre humeur, nos émotions et nos comportements. Nous donnons par exemple plus facilement des pourboires quand il fait beau, certaines personnes se concentrent mieux par temps de pluie, etc… Nombre d’entre nous souffrent par ailleurs de la fameuse dépression saisonnière, une fatigue et une déprime passagère apparaissant avec l’automne et la baisse de luminosité. La météo influe enfin sur notre santé, de façon plus ou moins prononcée selon chacun. De toute évidence, il est plus fréquent de tomber malade par temps froid ou au moment du dégel, et la canicule perturbe fortement notre sommeil, comme elle nuit à notre circulation sanguine. Tout climat extrême éprouve d’ailleurs notre organisme lorsque celui-ci n’a pas pu s’y préparer correctement.
Après la pluie, le beau temps
Si les conditions météorologiques nous affectent de façon négative (car parfois au contraire, comme au printemps, elles nous donnent un coup de fouet), il existent des moyens de contrecarrer ce phénomène : être météo-sensible se soigne. D’abord, il faut adopter une bonne hygiène lumineuse dès le début de l’hiver. C’est à dire s’exposer quotidiennement à la lumière naturelle, au minimum une heure par jour. Le mieux est de le faire en marchant, dans un parc ou en nature, en pleine conscience. On n’est jamais à l’abri d’apercevoir un arc-en-ciel ! A la maison, on prend soin de son intérieur et on l’éclaire de façon chaleureuse. Au besoin, on peut investir dans une lampe de luminothérapie.
Ensuite, il faut prendre soin de son rythme biologique. En ville, nous sommes coupés de la nature et du rythme naturel du soleil, ce qui ne favorise pas l’adaptation de notre organisme aux changements météorologiques. Il est donc important de respecter des horaires de coucher correspondant à la saison. En automne et en hiver, il faut se coucher tôt pour avoir un sommeil réparateur, et se lever tôt pour profiter du jour. Contre le froid et la morosité ambiante, on adopte des vêtements qui nous tiennent chaud tout en étant douillets et gais. On se soigne au quotidien avec des tisanes et des jus vitaminés, et au besoin on fait une cure de vitamine D. On fait aussi du sport pour délier les articulations et booster son système immunitaire.
Enfin, si pratiquer le cocooning est important et ressourçant, il ne faut pas oublier qu’on renforce aussi son organisme en l’exposant régulièrement au froid. Cela s’appelle l’hormèse, une pratique qui consiste à stresser légèrement son corps pour lui réapprendre à se défendre et à s’adapter. Une pratique à ne pas négliger quand on est météo-sensible !