Le syndrome de fatigue chronique : késako ?

Si être fatigué(e) de temps en temps est tout à fait normal, la fatigue chronique est quant à elle considérée comme une véritable maladie ! On parle plus précisément de syndrome de fatigue chronique (SFC), dit aussi « encéphalomyélite myalgique ». Officiellement reconnue par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) et l’Assurance Maladie française, cette maladie demeure bien mystérieuse. En effet, aucune étude n’a pu encore percer son origine… Elle n’en reste pas moins très incommodante ! Comme son nom l’indique, cette maladie se manifeste surtout par une fatigue persistante. Mais de nombreux autres symptômes peuvent aussi être présents : explications.

On commence à suspecter le syndrome de fatigue chronique face à une fatigue intense d’origine inconnue, durant au moins 6 mois. Par « fatigue intense », comprenez que les personnes qui en souffrent ont tout le temps l’impression d’être épuisées. Si bien qu’elles sont rapidement contraintes de réduire leurs activités physiques, sociales et professionnelles. Voire de les abandonner totalement, le moindre effort « déchargeant totalement leurs batteries »…  Cela étant dit, la fatigue en elle seule ne suffit pas pour parler de SFC. En effet, un ensemble de symptômes doit être présent pour identifier cette maladie !

Fatigué d’être fatigué ?
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Pour poser le diagnostic, au moins 3 autres symptômes doivent être associés à la fatigue persistante au cours des 6 derniers mois. A savoir :

• des malaises post-effort, avec un épuisement accru sur plusieurs heures. Voire sur plusieurs jours ! Ceux-ci peuvent apparaître même après un effort physique d’intensité moyenne. Autant dire que cette maladie freine drastiquement l’activité sportive ;
• la présence d’un sommeil non réparateur. En effet, même après une longue nuit de sommeil, les malades sont aussi exténués que la veille ;
• une altération cognitive (difficultés à réfléchir, troubles de la mémoire à court terme) OU une intolérance orthostatique. A comprendre : des vertiges ou une sensation d’étourdissement en se relevant.

Mais il ne s’agit que des symptômes « obligatoires » pour poser le diagnostic. En pratique, il existe bien d’autres symptômes possibles !

Parmi les autres symptômes de fatigue chroniques, on trouve aussi les :

• douleurs musculaires ;
• maux de gorge ;
• douleurs articulaires ;
• insomnies ;
• migraines inhabituelles ;
• gonflements des ganglions lymphatiques au niveau du cou et des aisselles.

A noter également que des signes de dépression (ex. : idées noires, tristesse) sont également présents chez 60 à 80% des personnes atteintes par cette maladie… Et que la dépression entraîne aussi beaucoup de fatigue. Difficile pour autant de confondre ces deux pathologies car le sport améliore l’état des personnes « simplement » dépressives alors qu’il empire les symptômes des personnes souffrant du SFC. 

De nombreuses maladies peuvent provoquer une fatigue extrême et d’autres symptômes similaires à ceux de la SFC. Comme la fibromyalgie par exemple. Ou encore la mononucléose. Les médecins doivent donc d’abord les éliminer avant de confirmer le diagnostic de fatigue chronique. Ce qui peut prendre un certain temps… Sans parler des nombreuses personnes qui n’ont même pas la force d’aller voir un médecin pour se faire diagnostiquer ! Dans ce genre de cas, la téléconsultation peut être une excellente solution pour obtenir enfin un avis médical tout en préservant au maximum son énergie. N’hésitez pas à y faire appel au besoin : il suffit d’avoir une bonne connexion internet !

L’origine de cette maladie étant encore inconnue, la guérir à 100% est délicat. Cependant :

• des médicaments (ex. : antidouleurs, anti-dépresseurs) peuvent corriger plusieurs symptômes. Ce qui permet déjà d’améliorer la qualité de vie ;
• diverses approches complémentaires peuvent aussi être mises en place. Dont une thérapie cognitivo-comportementale par exemple pour combattre les idées négatives. Ou encore un programme de rééducative physique adapté à la fatigue chronique. Concrètement, celui-ci consiste surtout à réintroduire (très) graduellement des activités d’aérobie, sous surveillance médicale. Comme la marche, le vélo ou la natation par exemple. A terme, certains patients parviennent ainsi à mieux supporter l’effort… Mais cela ne convient pas à tous ! Autre approche intéressante : les programmes de gestion du stress, ce dernier ayant tendance à empirer les symptômes.

Enfin, retenez également qu’avec une bonne prise en charge, la plupart des personnes souffrant de fatigue chronique finissent par retrouver leur énergie. Pas totalement certes mais au moins en grande partie ! Cela n’en reste pas moins une épreuve pénible à vivre : ne restez pas seul(e) ! Pourquoi ne pas contacter l’association française du SFC  par exemple ? Ou vous faire accompagner par un psychologue pour mieux supporter cette épreuve ?