Par Martine Robert, Sage-Femme
Une récente étude de l’agence nationale du médicament signalent que 97 % des femmes enceintes prennent au moins un médicament au cours de leur grossesse. En France c’est en moyenne 10 médicaments qui seront prescrit à une femme enceinte contre 8 aux pays-bas et 2 à 3 dans les pays scandinaves ; ce qui nous invite ici à rappeler certaines précautions.
Les précautions et les risques liés aux médicaments
Dès la grossesse annoncée, la plus grande attention va devoir se porter sur votre santé et celle de votre enfant à venir. C’est donc chez votre médecin ou sage-femme que vous vous dirigerez afin de bénéficier d’une surveillance médicale optimale. Dès lors, des interrogations sur la prise médicamenteuse peuvent se poser. Il peut vous arriver d’être malade, mais attention, comme l’oxygène et les nutriments, les médicaments passent la barrière foeto-placentaire et peuvent atteindre le fœtus.
Précautions d’usage
Les dernières mesures en vigueur
Quels risques pour le bébé ?
Quelle que ce soit la façon dont vous prenez le traitement, voie orale, transcutanée, rectale, sublinguale et injectable, le danger est le même. Les médicaments concernés vont se retrouver dans la circulation sanguine, passer la barrière foeto-placentaire, et peuvent se retrouver à des concentrations variables chez l’enfant au moment de la naissance.
Les conséquences de la prise des médicaments varient selon les moments de la prise au cours de la grossesse, le 1er trimestre entraînant des risques tératogènes (susceptibilité de provoquer des malformations irréversible), le 2ème ayant un retentissement fœtal ou néonatal (atteinte de la croissance ou de la fonction des organes du fœtus)
Les solutions alternatives
La prudence incite à trouver des solutions alternatives s’alliant à une médecine intégrative avec des médecins et sages-femmes se repositionnant dans une écoute attentive. Le sens à donner en terme de prise en charge peut être solutionné avec des médecines parallèles, douces, où s’associent des outils efficaces sur la gestion du stress et de l’anxiété (Acupuncture, cohérence cardiaque, sophrologie, hypnose). Soigner avec empathie, écoute, bienveillance en respectant et tenant compte de l’histoire de chacune et chacun, doit être priorisée, évitant ainsi ou en tout cas limitant la prise d’antidépresseur notamment. En résumé, mettre le côté cure du soin de côté et privilégier le care !
Les conseils de la sage-femme
- Au-delà des prises médicamenteuses, les polluants environnementaux, les substances provenant de notre alimentation, l’exposition à de nombreuses molécules chimiques notamment les perturbateurs endocriniens au cours du 1er trimestre de la grossesse, incitent là aussi à la plus grande prudence. Un effet cocktail pendant la grossesse induit un risque pour le futur appareil génital et reproducteur de l’enfant, sans oublier les cosmétiques.
- Prudence avec les pesticides, les répulsifs, les insecticides, les produits pour usage vétérinaire, ou encore des produits de protection du bois.
- Si la prise de médicaments est obligatoire elle doit l’être le moins possible et à faible dose puisqu’aujourd’hui on ne connait pas l’effet à long terme de certains composés sur la future maman ou le bébé à naître.