Contraception naturelle : les alternatives à la contraception hormonale

Les méthodes de contraception hormonales sont de plus en plus pointées du doigt pour leurs effets secondaires : les méthodes de contraception naturelle ont le vent en poupe. Mais sont-elles efficaces sur toutes les femmes et simples à adopter au quotidien ? Il s’agit de ne pas gâcher son plaisir, et d’éviter une grossesse non désirée. On fait le point.

Contrairement à une contraception hormonale, dédiée à bloquer l’ovulation (pilule contraceptive, anneau vaginal, implant…), du stérilet ou des spermicides, une contraception naturelle ne fait appel à aucun dispositif médical ni hormones de synthèse. C’est une contraception non hormonale, qui n’agit ni sur le cycle menstruel féminin, ni sur l’appareil reproducteur de l’homme (à l’instar de la pilule masculine). Il existe plusieurs méthodes de contraception naturelle, ayant en commun de ne présenter aucun effet secondaire sur l’organisme. En effet, les hormones de synthèse peuvent provoquer chez certaines femmes une prise de poids, une baisse de libido, une sécheresse vaginale ou des migraines. Des études dénoncent aussi une augmentation du risque de cancer du sein et de l’utérus. Mais une diminution du cancer des ovaires et de l’endomètre. Chez l’homme, la pilule contraceptive augmenterait le taux de cholestérol.

Les méthodes naturelles ne comportent de leur côté aucun risque pour la santé, leur point faible étant de n’être pas fiables à 100 %.

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Cette méthode de contraception naturelle consiste à identifier ses périodes de fertilité à l’aide d’un calendrier pour éviter les rapports non protégés dans ce laps. Cette contraception non hormonale demande une période d’observation d’au minimum 12 cycles. Ceci afin de calculer de façon fiable le plus court et le plus long. Le 1er jour de la période de fécondité est égal à : 10 + le nombre de jours du cycle le plus court – 28. Le dernier jour de la période de fécondité est égal à : 17 + le nombre de jours du cycle le plus long – 28. Vous pouvez également utiliser une application mobile pour plus de simplicité.

Nommée aussi méthode de la glaire cervicale, cette contraception sans hormones consiste à repérer sa période fertile grâce à la consistance de cette glaire présente dans le vagin. Cette dernière est en effet généreuse et fluide pendant l’ovulation, pour favoriser le passage des spermatozoïdes. Il faut alors éviter les rapports non protégés jusqu’à 4 jours après son apparition. Cette méthode de contraception naturelle n’est pas conseillée aux femmes présentant des sécrétions trop abondantes ou trop légères.

Quand une femme ovule, sa température corporelle augmente d’environ 0,2 à 0,5°C. La méthode de la température basale propose donc de n’avoir de rapports sexuels non protégés qu’après ce pic de température. Elle est assez contraignante puisqu’elle nécessite de prendre sa température chaque matin au réveil. Attention, de nombreux facteurs peuvent aussi faire augmenter notre température corporelle : le stress, une infection donnant de la fièvre, un effort physique, ou encore la prise de certains médicaments. Cette méthode nécessite donc de bien connaître son corps, ainsi qu’une période d’observation de plusieurs mois. Pour la rendre plus fiable, on peut la mixer avec la méthode Billings. Cette observation double est alors appelée méthode sympto-thermique.

Cette contraception naturelle s’adresse aux jeunes mamans dans les 6 mois qui suivent l’accouchement. En effet, allaiter possède des vertus contraceptives du fait de la sécrétion de prolactine, bloqueur de l’ovulation. Pour l’utiliser de façon sûre, il faut effectuer un allaitement complet ou quasi-complet (maximum 6 heures d’intervalle entre deux tétées même la nuit), et être en aménorrhée (absence totale de saignements vaginaux suite à ceux apparaissant 10 jours après l’accouchement).

Enfin, la méthode du retrait repose sur le contrôle de l’éjaculation masculine. Cette méthode est probablement la moins efficace pour éviter une grossesse non désirée, car le contrôle de l’éjaculation doit être infaillible, et que des spermatozoïdes peuvent être présents dans le liquide pré-séminal de l’homme. N’hésitez pas à consulter un gynécologue en ligne en cas de doute !