Plaques rouges, boutons, démangeaisons : et si c’était une allergie cutanée ? Dans ce cas, sachez que ce n’est pas la première fois que vous êtes confronté(e) à l’allergène. En effet l’étape initiale du processus allergique, dite « phase de sensibilisation », ne déclenche aucun symptôme. Durant cette période, le système immunitaire identifie une substance étrangère comme une menace à éliminer à tout prix – alors qu’elle est en réalité sans danger pour l’organisme – puis produit des anticorps spécifiquement dirigés contre elle. Dès lors, ils essaieront de la détruire à chaque fois qu’elle entrera en contact avec votre peau, donnant naissance au passage à différentes manifestations allergiques : on vous explique comment les identifier et les combattre dans notre article !

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Les symptômes de l’allergie cutanée

Les symptômes apparaissent souvent dans les 48 heures suivant l’exposition à l’allergène. La peau devient rouge, gonflée et se couvre de vésicules suintantes au niveau de la zone de contact. De vives démangeaisons font aussi leur apparition : c’est le fameux eczéma de contact allergique, qui entraîne ensuite la formation de petites croûtes. Rassurez-vous : elles disparaissent en quelques jours sans laisser de cicatrices… Mais il existe aussi des manifestations plus rapides. Ainsi, lorsque l’allergie entraîne une véritable crise d’urticaire, les symptômes apparaissent plutôt dans les 15 à 30 minutes suivant l’exposition. Des plaques rougeâtres en relief, dites papules, se forment tout d’abord au niveau de la zone de contact mais elles peuvent s’étendre bien plus loin dans certains cas. Fugaces, elles disparaissent en l’espace de quelques minutes à quelques heures et peuvent, tout comme l’eczéma, s’accompagner de démangeaisons intenses.

De nombreux allergènes possibles…

Si le mécanisme initiant le processus allergique est encore mal connu, on connaît en revanche de nombreux allergènes susceptibles de déclencher une allergie cutanée. Parmi eux figurent :

  • le nickel, un métal lourd présent dans de nombreux bijoux « fantaisie ». Méfiez-vous : près d’une femme sur 5 y serait allergique ;
  • le latex, notamment utilisé pour fabriquer des préservatifs ;
  • diverses plantes. Parmi les allergies les plus courantes, citons par exemple celle aux astéracées (ex. : tournesol, dahlia, camomille) ;
  • des teintures utilisées pour les vêtements ;
  • un très grand nombre d’allergènes présents dans les cosmétiques, les lessives et autres produits ménagers.

Mais ce ne sont que quelques exemples parmi d’autres car en réalité, il existe plusieurs milliers de molécules susceptibles de déclencher une crise d’eczéma ou d’urticaire.

Réactions cutanées : quand faut-il consulter ?

En règle générale, les manifestations allergiques cutanées sont sans gravité et peuvent être facilement soulagées avec des crèmes vendues sans ordonnance en pharmacie. Cependant, il est recommandé de consulter un médecin si :

  • vous ignorez quel est l’allergène en cause ;
  • vos plaques s’étendent ;
  • vos symptômes ne connaissent aucune amélioration au bout de 5 jours malgré l’application des crèmes.

A noter également que certaines crises d’urticaire peuvent s’accompagner d’un œdème de Quincke. Généralement, les paupières et les lèvres gonflent mais d’autres zones peuvent être touchées comme les organes génitaux et les mains par exemple. Le vrai danger survient lorsque l’œdème touche le larynx (situé dans la gorge) car cela représente un risque d’étouffement. A la moindre difficulté respiratoire, faites le 15 !

Comment se déroule le diagnostic d’une allergie cutanée ?

Pour détecter une hypersensibilité cutanée, l’allergologue effectue souvent un « patch-test », dit aussi test épicutané. En pratique, vous devez garder des patchs sur votre peau pendant 48 à 72 heures, le temps que les allergènes testés pénètrent bien dans l’épiderme et déclenchent une réaction… Du moins si vous souffrez réellement d’une allergie cutanée ! Gardez à l’esprit que des allergies « par ingestion », comme une allergie alimentaire ou une allergie médicamenteuse par exemple, peuvent aussi provoquer de l’eczéma ou de l’urticaire. Vous pouvez donc être amené(e) à effectuer d’autres tests, jusqu’à l’identification de l’allergène en cause : parfois le diagnostic est très rapide mais dans certains cas, il faut s’armer de patience.

Comment traiter cette forme d’allergie ?

Si la désensibilisation est envisageable pour bon nombre d’allergies, comme l’allergie au pollen (alias le rhume des foins) ou encore l’allergie au venin de guêpe, cette technique est hélas inefficace contre l’allergie cutanée. Son traitement repose donc surtout sur une stratégie d’évitement – d’où l’intérêt d’identifier précisément l’allergène en cause. Mais aussi sur le soulagement des symptômes en cas de crise. Habituellement, le médecin prescrit une crème à base de corticoïdes ou d’antihistaminiques à appliquer sur les lésions pendant quelques jours. Toutefois, un traitement oral peut également être nécessaire en fonction des symptômes. Là encore, il s’agit généralement de corticoïdes ou d’antihistaminiques.

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