Les troubles bipolaires affectent tous les domaines de la vie : l’humeur, le niveau d’énergie et les comportements. La gestion des symptômes nécessite en général un traitement médical combiné à une thérapie. Mais il existe de nombreux changements à incorporer au quotidien pour prévenir les sautes d’humeur et diminuer leur intensité et leur fréquence.

Troubles bipolaires : types, symptômes, et comment vivre avec

Troubles bipolaires : définition

Le trouble bipolaire est un trouble cérébral qui provoque des changements dans l’humeur, l’énergie et la capacité de fonctionner d’une personne. Les personnes atteintes de trouble bipolaire éprouvent des états émotionnels intenses, oscillant entre 3 différents états : 

  • La manie, un état d’euphorie où la personne est anormalement heureuse ou irritable.
  • La dépression, un état d’abattement où la personne est triste.
  • L’euthymie, un état neutre pendant lequel la personne se sent équilibrée.

Pour certains, les épisodes de manie ou de dépression peuvent durer des semaines ou des mois, tandis que pour d’autres, les sautes d’humeur sont plus courtes et plus fréquentes. Le trouble bipolaire peut perturber les relations d’une personne avec ses proches et entraîner des difficultés à travailler ou à aller à l’école.

Quelles en sont les causes ? 

Le trouble bipolaire est généralement familial : 80 à 90 % des personnes atteintes de trouble bipolaire ont un parent atteint de trouble bipolaire ou de dépression. Des facteurs environnementaux tels que le stress, les troubles du sommeil, les drogues et l’alcool peuvent déclencher des épisodes d’humeur chez les personnes vulnérables. Le trouble se révèle, en général, à l’âge adulte, entre 18 et 25 ans.

Les types de troubles bipolaires

Il existe 3 types de troubles bipolaires: le trouble bipolaire de type 1, de type 2 et le trouble cyclothymique. 

Le trouble bipolaire de type I est le plus courant. Il implique un ou plusieurs épisodes maniaques, avec ou sans épisodes dépressifs. La manie doit être suffisamment grave pour nécessiter une hospitalisation et durer une semaine ou plus.

Le trouble bipolaire de type II est caractérisé par le basculement entre les épisodes hypomaniaques moins sévères et les épisodes dépressifs.

Le trouble cyclothymique, ou cyclothymie, implique des changements d’humeur répétés entre des états dépressifs et hypomaniaques qui persistent pendant plus de deux ans. Il peut également y avoir des périodes d’humeur normale, mais ces périodes durent moins de huit semaines.

Comment vivre avec un trouble bipolaire ?

S’instruire et trouver le bon réseau de soutien sont des éléments clés pour vivre avec un trouble bipolaire. Voici quelques conseils à implanter.

  • Se renseigner. La première des choses est de connaître les symptômes des épisodes maniaques et dépressifs. N’hésitez pas à partager vos questions et vos préoccupations avec votre médecin ou psychiatre, qui pourront vous recommander des ressources pour mieux comprendre les troubles bipolaires. Cela peut vous aider à identifier les symptômes avant qu’ils ne s’aggravent.
  • Suivre les symptômes. De nombreuses personnes atteintes de trouble bipolaire trouvent utile de noter quotidiennement leur humeur, leurs pensées et leurs comportements. En détectant les petits changements, il est possible d’arrêter ou de diminuer l’intensité d’un épisode avant qu’il ne s’aggrave. Cela permet également de mieux comprendre les facteurs de stress ou les comportements susceptibles de déclencher un épisode d’humeur, tels que le manque de sommeil, les conflits relationnels ou les changements saisonniers.
  • Établir une routine. Une routine quotidienne saine peut aider à prévenir la manie ou la dépression. Il est important de prendre les médicaments de manière régulière et précise et d’avoir un sommeil constant et suffisant. L’activité physique peut également aider à améliorer et à stabiliser l’humeur.
  • Élaborer un plan de crise. Il est important, même lorsque vous vous sentez bien, d’aller de l’avant et d’élaborer un plan de crise. Créez un plan avec une liste de personnes à contacter en cas d’urgence ainsi que des informations sur vos médicaments et les symptômes. Incluez également une liste des numéros d’assistance téléphonique que vous pouvez appeler si vous avez des pensées suicidaires ou des symptômes psychotiques.
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