Hernie discale, inguinale, ombilicale, hiatale… Elles ont de drôles de noms. Certaines ne provoquent aucune gêne, d’autres sont douloureuses ou peuvent avoir des conséquences graves. Heureusement, une hernie peut se soigner, s’opérer ou être soulagée, encore faut-il savoir de laquelle on souffre !
Mais d’abord… qu’est-ce qu’une hernie ?
En médecine, une hernie fait référence à un organe s’étant déplacé (en partie ou totalement) en dehors de sa cavité. C’est à dire à travers la paroi qui le contient en temps normal. Généralement, ce phénomène est dû à une faiblesse au niveau d’un tissu, ne résistant pas à la pression exercée par un organe. L’organe, en sortant de sa cavité habituelle, provoque un renflement qu’on nomme hernie. Les symptômes sont différents selon le type de hernie. Il en existe deux grands types : les hernies abdominales et les hernies discales. Située dans la paroi abdominale, elle se manifestera par l’apparition d’une masse souple et indolore. Alors qu’une hernie discale, localisée sur la colonne vertébrale, induira des douleurs, localisées ou périphériques.
Les symptômes des hernies abdominales
Les hernies abdominales concernent les organes du ventre, comme l’intestin ou le colon, ou la graisse abdominale pouvant se déplacer en cas de faiblesse des muscles abdominaux. Elles sont nommées en fonction de leur localisation.
La hernie inguinale
La hernie inguinale est nommée d’après le canal inguinal, constitué de deux orifices. L’un communiquant avec la cavité abdominale, et l’autre avec les bourses testiculaires chez l’homme ou les grandes lèvres chez la femme. Elle se manifeste par une pesanteur ou une grosseur en bas de l’abdomen, sous le pli de l’aine. Les hommes sont plus touchés que les femmes par la hernie inguinale du fait de la présence de l’orifice par lequel passe les testicules. Ce type de hernie est à surveiller de près : en effet, en l’absence d’intervention chirurgicale, une hernie inguinale peut s’« étrangler » au niveau de l’orifice et provoquer une occlusion intestinale. Un blocage empêchant les aliments, liquides et gaz de circuler normalement dans l’intestin et pouvant mener au décès.
La hernie hiatale
La hernie hiatale est la plus courante des hernies diaphragmatiques, et survient quand l’estomac ou l’œsophage se déplacent à travers une ouverture du diaphragme : l’orifice hiatal. Elle provoque un reflux gastro-œsophagien ou des douleurs dans le thorax et sous les côtes. Très fréquente, elle touche près de 20 % des adultes. Seules les formes sévères des hernies hiatales doivent être opérées, c’est à dire lorsqu’elles diminuent le volume respiratoire.
La hernie ombilicale
Majoritairement indolore et ne causant aucune gêne, la hernie ombilicale se referme d’elle-même dans 90 % des cas. Elle est généralement due à une occlusion incomplète de la région du cordon ombilical (située dans l’abdomen) suite à un accouchement. Localisée au niveau du nombril, elle touche surtout les femmes et leurs nourrissons. Dans la plupart des cas, l’ouverture se rebouche peu après la naissance du bébé. Autrement, un traitement chirurgical sera nécessaire.
Les hernies discales
Une hernie discale est due au déplacement d’un disque intervertébral. Elle peut donc toucher toutes les vertèbres, mais apparaît plus fréquemment dans la région du bas du dos. Pathologie très fréquente chez l’adulte, c’est la responsable de la fameuse sciatique touchant plus souvent les 30-60 ans. Elle survient quand la couche dure d’un disque intervertébral se déchire ou se rompt. La partie interne du disque (la partie molle) sort alors de sa capsule et provoque la hernie discale. Elle est due notamment au vieillissement, au surpoids ou à la répétition de mauvaises postures. Elle irradie dans la nuque, les membres supérieurs ou inférieurs selon la vertèbre concernée. On la soulage avec des massages, des antalgiques, parfois une opération. Parlez-en avec votre médecin !