Devant la montée du variant Omicron, le gouvernement français a décidé de durcir les mesures déjà en place pour faire face à la pandémie de Covid-19. Très controversé, le pass vaccinal entré en vigueur ce 24 janvier a pour but d’inciter les Français non vaccinés à le faire au plus vite. Mais quelle est la différence avec le pass sanitaire, et qui est concerné ?
Comment fonctionnait le pass sanitaire, avant le pass vaccinal ?
Mis en place en juin 2021 en France pour protéger la population du Covid 19 et désengorger les hôpitaux, le passeport sanitaire est devenu obligatoire pour continuer à exercer de nombreuses activités. Manger au restaurant, aller au cinéma, se rendre dans certains centres commerciaux, voyager, se faire opérer, voire exercer son travail pour certaines professions. Il s’obtenait ou sur présentation d’une attestation de vaccination complète, ou avec un test virologique négatif de moins de 48 ou 72 heures selon les périodes, ou grâce à un test positif au covid daté de plus de 11 jours et de moins de six mois, appelé aussi « preuve de rétablissement ».
Le certificat de vaccination complète est valide si la durée préconisée par le gouvernement entre chaque dose de rappel a été respectée.
Qu’est-ce que le pass vaccinal ?
Le pass vaccinal (nommé aussi passe vaccinal ou passeport vaccinal) entrera en vigueur le 15 février 2022 et s’obtiendra sur présentation d’une seule des trois attestations suivantes :
- un certificat de vaccination, c’est à dire un schéma vaccinal complet, avec une dose de rappel de vaccin à ARN messager administrée dans le délai imparti. A compter du 15 février 2022, ce délai passe à 4 mois précédant la dernière injection pour les personnes majeures éligibles. Cette dose de rappel est valable aussi sans nécessité de première ou de seconde dose de vaccin pour les personnes déclarées positives à la Covid-19 passé 11 jours et dans un délai de 6 mois.
- un certificat de rétablissement daté de plus de 11 jours et de moins de six mois suite à un test positif au Covid (avec ou sans vaccin).
- un certificat de contre-indication à la vaccination.
Physiquement, le pass vaccinal se présente comme le pass sanitaire, sous la forme d’un QR code à télécharger sur son smartphone, ou à présenter dans sa version papier.
Quelle différence avec le pass sanitaire ?
Globalement, le principe est le même pour les deux pass, ils ont tous deux vocation à prouver l’immunité de la personne qui les détient. La grande différence réside dans le fait que pour prouver cette immunité, il ne sera plus possible de présenter un test virologique négatif avec le passe vaccinal.
Les personnes non vaccinées, à moins d’avoir contracté le covid ou de présenter une contre indication au vaccin, vont donc se retrouver dans l’impossibilité d’avoir une vie sociale normale, d’exercer pour certains leur activité professionnelle ou encore de voyager, même en train. Cette mesure existe déjà en Allemagne et en Autriche. Selon notre Premier Ministre, le pass vaccinal devrait à terme disparaître si la situation dans les hôpitaux s’améliorait durablement.
Qui est concerné ?
Le pass vaccinal sera exigé dès l’âge de 16 ans. En effet à partir de cet âge l’accord des parents n’est pas nécessaire pour se faire vacciner. Les adolescents de 12 à 15 ans pourront eux continuer à utiliser un pass sanitaire (donc présenter seulement un test PCR négatif) pour accéder aux lieux de loisir ou prendre le train.
En revanche, ni pass sanitaire ni pass vaccinal ne seront exigés pour aller en cours dans collèges, lycées ou universités. Les enfants de moins de 12 ans ne sont pas concernés par le passeport vaccinal. Les personnes non vaccinées disposeront d’une dérogation en cas de motif de santé ou de motif familial impérieux, pour prendre un transport inter-régional (en présentant encore une fois un test négatif).
Enfin, jusqu’au 15 février, une dérogation existera sur présentation d’un test négatif de moins de 24h pour les personnes ayant reçu une première dose de vaccin et ce dans l’attente de la seconde.