Allergies aux protéines de lait de vache

En France, on estime à 2% les enfants touchés par cette allergie. L’allergie est généralement décelée très tôt, bien avant un an, lors de l’introduction du lait de vache dans le régime. Si le corps de l’enfant voit en une des protéines un danger, alors il va réagir et provoquer une réaction de défense.

Commençons par différencier l’intolérance au lactose et l’allergie à certaines protéines présentes dans le lait de vache.

L’intolérance au lactose est due à la baisse de production de l’enzyme « lactase » par l’adulte, enzyme qui permet de digérer le lactose présent dans le lait. Ce phénomène est relativement fréquent, mais n’est pas une allergie à proprement parlé. C’est un problème purement digestif, où le lait n’est pas un aliment que le corps apprécie.

Le lait de vache est composé d’une trentaine de protéines, toutes potentiellement allergènes. L’allergie aux protéines de lait de vache est quant à elle une réelle allergie, où l’on observe une réaction allergique par l’organisme ! Lors d’une allergie, le corps humain ne reconnaît pas certaines molécules et cherche à s’en débarrasser. C’est ce qu’on appelle la réaction allergique. Celle-ci peut se traduire par différents symptômes, par exemple cutanés, comme des œdèmes ou rougeurs, ou digestifs, diarrhée ou régurgitation. L’histamine, une molécule produite par le corps humain, est activée, et provoque l’envoie des défenses immunitaires vers les particules que le corps perçoit comme des menaces.

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Il existe 2 types d’allergies aux protéines de lait de vache. Une immédiate et une retardée. Les deux ont des manifestations cliniques très légèrement différentes que votre médecin analysera :

• L’allergie immédiate. C’est une allergie dite innée et humorale, car liée à la sécrétion par l’organisme d’anticorps qui vont directement attaquer la ou les protéine(s), et ce dès la première exposition. Son diagnostic est très aisé.
• L’allergie retardée. Celle-ci n’est pas liée à la présence d’anticorps, mais à la stimulation anormale de cellules immunitaires. L’exposition répétée aux protéines provoque une intolérance à celles-ci… Le diagnostic est un moins évident que le premier type.

Dans les deux cas, le traitement repose sur l’éviction du lait de vache et son remplacement pendant un certain temps par des hydrolysats de protéines de lait, voire des formules d’acides aminés. Mais quels sont ces produits ?

Le seul traitement d’une allergie aux protéines de lait de vache est l’éviction du lait en lui-même. Il faut dont utiliser des « hydrolysats » de protéines de lait. Un hydrolysat de protéine est une protéine décomposée en plusieurs éléments. En effet, la réaction allergique est provoquée par des protéines entières. Si on les coupe en morceaux, elles deviennent généralement inoffensives pour l’organisme, car celui-ci ne les perçoit plus comme des dangers. On trouve aussi des hydrolysats d’autres protéines solubles (caséine, soja, collagène hydrolysé…). Pour les très rares enfants ayant des problèmes avec les hydrolysats de protéine, il faut couper ces derniers en morceaux encore plus petits : les acides aminés. Les acides aminés sont les éléments de base qui composent les protéines. C’est le plus petit élément que l’on puisse retrouver à l’origine des protéines !

Néanmoins, il faut souvent parfois un certain temps entre la mise en place du régime d’exclusion du lait et la disparition des symptômes allergiques. La disparition des symptômes et l’amélioration ne se fait pas immédiatement et on observe généralement deux à trois semaines entre le changement de régime et la disparition des problèmes digestifs de l’enfant.

En général, ce trouble disparaît après la 1ère année de vie de l’enfant. Il a pratiquement disparu chez tous les enfants avant l’âge de 5 ou 6 ans. Les parents peuvent donc commencer à envisager de réintroduire le lait après un an. Avec l’avis de professionnels de santé, après des tests de réintroduction en milieu hospitalier.

Décelée à temps et avec un régime adapté rapidement, cette allergie disparaitra et la vie de votre enfant n’en sera pas changée !