Tout savoir sur la maladie de Parkinson
La maladie de Parkinson est la deuxième maladie neurodégénérative la plus fréquente en France, après la maladie d’Alzheimer. Elle se caractérise par la destruction progressive de certains neurones du cerveau, responsables des mouvements volontaires et involontaires. Cette dégénérescence se traduit par des symptômes tels que des tremblements au repos, une lenteur des mouvements et une raideur musculaire.
Dans cet article, nous allons explorer tout ce qu’il faut savoir sur cette maladie courante.
Qu’est-ce que la maladie de Parkinson ?
La maladie de Parkinson est une pathologie neurodégénérative qui se caractérise par la détérioration progressive des neurones à dopamine localisés dans la substance noire du cerveau. Ces cellules sont vitales pour réguler les mouvements et la motivation, en utilisant la dopamine, un neurotransmetteur essentiel pour transmettre les signaux impliqués dans ces fonctions.
Lorsque ces neurones se dégradent, les personnes touchées présentent des symptômes tels que des tremblements involontaires au repos, une bradykinésie (lenteur des mouvements) et une rigidité musculaire.
Cette neurodégénérescence résulte de divers phénomènes, notamment :
- La formation d’agrégats appelés Corps de Lewy, composés d’α-synucléine, une protéine anormalement formée chez les personnes atteintes de Parkinson. Cette protéine perturbe le fonctionnement cellulaire et contribue à la propagation de la maladie en affectant progressivement les neurones.
- Une activité anormale des mitochondries, qui sont les « centrales énergétiques » des cellules ;
- Une inflammation cérébrale, impliquant différentes sortes de cellules immunitaires.
En France, la maladie de Parkinson affecte un nombre important de personnes, avec environ 272 500 cas répertoriés, touchant également une proportion notable de jeunes patients, soit environ 17 %.
Les causes de la maladie de Parkinson
Bien que le mécanisme de la maladie de Parkinson soit connu, ses causes demeurent inconnues à ce jour. Cependant, plusieurs facteurs de risque ont été identifiés :
- L’âge : Le risque de développer la maladie de Parkinson augmente avec l’avancée en âge ;
- Prédisposition génétique : Environ 10 % des cas présentent des antécédents familiaux de Parkinson, notamment dans les formes précoces de la maladie (avant 60 ans) ;
- Facteurs environnementaux : Une exposition à des substances toxiques telles que les métaux lourds, les solvants, le monoxyde de carbone, le cyanure et les pesticides constitue un facteur de risque.
D’autres facteurs de risque ont une influence moindre, notamment :
- Les infections virales telles que la rubéole et la varicelle ;
- Un déséquilibre du diabète ;
- Une alimentation pauvre en antioxydants ;
- Les traumatismes crâniens.
Symptômes de la maladie de Parkinson
La maladie de Parkinson comporte 4 phases distinctes :
- La phase préclinique qui précède l’apparition des symptômes et peut s’étendre sur plusieurs années. Durant cette période, le cerveau compense la diminution de dopamine par des mécanismes de plasticité, assurant un fonctionnement cérébral normal. Les patients restent asymptomatiques jusqu’à ce que 50 à 70 % des neurones à dopamine soient perdus, déclenchant ainsi l’apparition des symptômes de la maladie de Parkinson.
- La phase précoce où les symptômes sont généralement limités à un seul côté du corps et peuvent ou non limiter les activités quotidiennes.
- La phase dite « compliquée » quand les symptômes affectent les deux côtés du corps, avec des conséquences plus sévères sur l’autonomie.
- La phase « tardive » où le patient perd totalement son autonomie et nécessite l’utilisation d’un fauteuil roulant ou reste alité.
Les trois principaux symptômes moteurs de cette dégénérescence neuronale sont :
- La lenteur dans les mouvements ;
- La rigidité des membres ;
- Les tremblements involontaires au repos.
Les symptômes de la maladie de Parkinson peuvent apparaître de manière asymétrique et évoluer progressivement, affectant l’autonomie, les relations sociales et professionnelles, ainsi que la qualité de vie des patients.
Parallèlement, les symptômes non moteurs, touchant jusqu’à 70 % des patients, incluent :
- Des problèmes de sommeil ;
- Une perte d’odorat ;
- Des troubles cognitifs ;
- Des problèmes d’équilibre ;
- Des douleurs ;
- De la constipation ;
- Des urgences urinaires ;
- La dépression.
Dans certains cas, ces symptômes de la maladie de Parkinson peuvent se manifester avant les symptômes moteurs et s’avérer plus invalidants que ces derniers. Si vous ressentez l’un ou plusieurs de ces symptômes, consultez votre médecin traitant ou téléconsultez avec un neuropsychologue.
Diagnostic de Parkinson
Le diagnostic de la maladie de Parkinson repose principalement sur l’évaluation des signes cliniques par un neurologue ou un neuropsychologue. Durant cet examen, le professionnel de santé interroge le patient sur son historique médical et les symptômes qu’il a observés. Ensuite, il cherche à déterminer si le patient présente au moins deux des trois symptômes moteurs caractéristiques de la maladie : le tremblement au repos, la lenteur dans l’exécution des mouvements ou la raideur musculaire. La présence de ces symptômes principalement d’un côté du corps renforce fortement les soupçons de la maladie.
De plus, le professionnel de santé réalise des tests pour évaluer la dextérité des doigts, la marche, la parole et l’écriture afin de détecter d’autres signes possibles de la maladie de Parkinson.
Pour confirmer le diagnostic, le neurologue peut prescrire un médicament à base de Lévodopa, qui agit en augmentant les niveaux de dopamine dans le cerveau et peut contribuer à améliorer la vitesse des mouvements, la raideur ou à réduire les tremblements.
En cas d’absence de réponse à ce traitement Parkinson, le neurologue peut envisager d’autres diagnostics ou prescrire des examens complémentaires, tels que des analyses d’imagerie cérébrale.
Traitement Parkinson : diminuer les symptômes moteurs
Le traitement Parkinson vise à soulager partiellement les symptômes sans stopper la progression de la maladie. Ils se basent sur plusieurs approches, notamment :
- Les traitements médicamenteux : Deux types de médicaments sont utilisés. Tout d’abord, le traitement dopaminergique, qui vise à imiter l’action de la dopamine. Ensuite, les médicaments antiparkinsoniens, qui sont conçus pour bloquer la dégradation de la dopamine dans le cerveau.
- La chirurgie : Si l’état de santé du patient le permet et où le handicap causé par la maladie est significatif, la chirurgie peut être envisagée. Cette intervention consiste à implanter des électrodes dans des régions spécifiques du cerveau.
- La rééducation orthophonique : Pour aider à traiter les troubles du langage et de la déglutition souvent associés à la maladie de Parkinson.
- La rééducation kinésithérapeutique : Qui vise à améliorer l’équilibre et la motricité, permettant ainsi de contrer les pertes fonctionnelles associées à la maladie.
Le choix du traitement Parkinson est déterminé en fonction de la phase de la maladie de Parkinson, ainsi que des antécédents médicaux et des réactions individuelles de chaque patient.