En France et par an, 1/5e des décès surviennent par mort subite. Après arrêt du cœur, nous ne disposons que de 3 minutes avant que les premières lésions cérébrales n’apparaissent. Et après la 8e minute, la victime n’a quasiment aucune chance de survivre. Les gestes de premiers secours évoqués dans cet article ne remplacent en aucun cas les formations auprès de personnes ou d’associations compétentes.
Réagir en cas d’étouffement
Les gestes décrits ci-dessous ne peuvent être effectués que sur des personnes de plus d’un an. Si la victime est consciente mais qu’elle se trouve dans l’incapacité de parler, de respirer ou de tousser, il faut agir vite. Donnez-lui 5 claques maximum dans le dos. Vérifiez après chaque claque si la victime se porte mieux. Les claques n’ont aucun effet ? Effectuez des compressions abdominales, toujours au nombre de 5 maximum. Si la situation ne s’arrange pas, alternez claques et compressions par groupe de 5.
Porter secours en cas de saignement important
Commencez par vous protéger : demandez à la personne de comprimer elle-même sa blessure afin d’éviter tout contact avec son sang. Si ce n’est pas possible, protégez-vous avec des gants jetables ou un linge. Aidez la personne blessée à s’allonger. Demandez à quelqu’un d’appeler les secours ; faîtes-le vous-même si vous êtes seul.e. Maintenez la pression sur la plaie jusqu’à l’arrivée des secours. Comprimez plus fortement si le saignement persiste. N’oubliez pas de vous laver les mains une fois que les secours auront pris le relais.
Intervenir lors d’un arrêt cardiaque
Vous constatez que la personne ne respire pas, ou pas normalement, et qu’elle est inconsciente. Appelez les urgences sans attendre. Saisissez-vous du défibrillateur automatisé externe s’il y en a un à proximité. Après avoir réalisé 30 compressions thoraciques, effectuez 2 insufflations. Alternez ces 2 méthodes jusqu’à l’arrivée des secours ou jusqu’à ce que la personne respire à nouveau normalement.
Pour un massage efficace, allongez la victime sur le sol. Placez le talon de votre main au milieu du torse, à même la peau. Joignez vos deux mains. Veillez à ne presser ni les côtes ni la partie inférieure du sternum.
Lors de votre compression, le sternum doit s’enfoncer de 5 cm environ, puis reprendre sa position initiale après chaque pression. La compression doit durer aussi longtemps que le relâchement. Le rythme idéal comprend 2 compressions par seconde.
Se servir d’un défibrillateur semi-automatique
S’il est disponible, il s’utilise 2 minutes après avoir commencé la ventilation artificielle (le bouche à bouche). Grâce à un courant électrique passant au travers du thorax, cet appareil peut re-synchroniser l’activité du cœur.
Depuis 2007, tout le monde peut utiliser le défibrillateur semi-automatique, aucune formation n’est nécessaire. L’appareil analyse l’activité cardiaque de la victime, se charge en fonction de ses observations, et indique à l’utilisateur.rice la délivrance du choc. Pas de panique, une voix indique pas à pas la marche à suivre !
Pratiquer le bouche à bouche
Après avoir appelé les secours, maintenez la tête de la victime en arrière en plaçant deux doigts sous le menton. Pincez son nez puis ouvrez sa bouche en gardant le menton vers l’avant. Entourez sa bouche de la vôtre puis soufflez pendant 1 à 2 secondes, jusqu’à ce que sa poitrine se soulève. Lorsque la poitrine s’est abaissée, recommencez.
Bon à savoir : lorsque l’arrêt de la respiration est récent, le bouche à bouche peut suffire à la faire reprendre.