Par Léa Maggiore, Médecin Généraliste
Une étude publiée dans le célèbre journal médical “the lancet” la semaine dernière, repris avec fracas par les médias, questionne la pose de stent systématique lors de l’angor stable. Une étude faite sur une population limitée, 230 personnes, qui reste donc à confirmer.
L’angine de poitrine
Appelée aussi angor stable, il s’agit d’une douleur thoracique lors de l’effort provoquée par le rétrécissement des artères irriguant le cœur (artères coronaires), partiellement bouchées par des plaques d’athérome. La douleur est due au déficit d’apport en oxygène au cœur comparée à ses besoins à l’effort. C’est une douleur qui cède 5 minutes après arrêt de l’effort.
Cette maladie est dû le plus souvent à des mauvaises habitudes de vie : tabac, alcool, alimentation transformée, sédentarité, stress, bien que chez certaines personnes, aucun facteur de risque ne soit retrouvé.
Le plus grand risque de cette maladie est la survenue d’un infarctus (douleur thoracique ne cédant pas à l’arrêt de l’effort). Quand la maladie est détectée, les cardiologues mettent en place des traitements médicamenteux maintenant très efficaces.
Il est aussi proposé de mettre des stents, petits ressorts introduits à l’aide d’une sonde par l’artère fémorale au niveau de la jambe qui remonte jusque dans le coeur par la circulation sanguine. La pose de ces stents est très courante et fait partie de la prise en charge classique des angors de poitrine. On pose a peu près 120 000 stents par an en France (infarctus et angor compris) avec un coût compris entre 3000 et 14000 euros.
Parce qu’ils soulagent la douleur, et sont moins invasifs que la chirurgie, ils sont devenus le traitement de choix. Médecins et patients ont commencé à croire qu’en les posant chez des patients avec angor stable, ils sauvaient des vies.
Faut-il une pause systématique du stent ?
Alors comment fortifier son coeur ?
Sources
2 : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22720974