En France, l’homéopathie attire de nombreux.ses curieux.ses, qui tous.tes encensent cette pratique, jugée plus saine que la prise de médicaments classiques. Avant de laisser fondre ces petites boules rigolotes sous votre langue plusieurs fois par jour, nous vous proposons un article « découverte » pour approcher les bases de cette discipline, savoir comment vous pouvez en bénéficier et où en sont les recherches quant à l’efficacité de cette technique.
L’homéopathie : approche et principes
Le terme « homéopathie » nous est expliqué par ses racines grecques, où « homoios » signifie « semblable » et « pathos » « maladie ». Créée en 1796 par le médecin allemand Samuel Hahnemann, cette pratique s’applique donc à traiter les maladies par une substance semblable à celle qui génère la maladie.
L’homéopathie ne s’intéresse pas au symptôme de l’individu, mais à celui-ci dans sa globalité. Ainsi, le but recherché n’est pas de soigner les symptômes, mais de rétablir un certain équilibre chez l’individu. C’est cet équilibre-là qui est censé empêcher les maladies de se déclarer.
Cette technique s’appuie sur la capacité du corps à s’auto-guérir. Hahnemann pensait qu’il était plus utile d’entretenir et de stimuler cette caractéristique, plutôt que chercher la cause d’une maladie. Pour soigner correctement un individu, un médecin homéopathe devra donc se renseigner sur son patient et sur la nature des symptômes ressentis.
L’homéopathie est officiellement reconnue en France depuis 1965, date à laquelle la Pharmacopée Française l’autorise à figurer dans ses pages. Elle repose sur trois principes.
Le principe de similitude
Pilier de l’homéopathie, nous le devons à une citation d’Hippocrate « Similia similibus curentur ». Ce qui signifie que le semblable soigne le semblable. En effet, l’homéopathie présuppose qu’une substance qui, à haute dose, déclencherait chez un individu sain certains symptômes, possède la faculté de guérir des symptômes identiques chez un individu malade. A condition d’administrer cette substance en moindre quantité. L’expérience et les cas cliniques sont à l’origine de la croyance en ce principe.
Prenons l’exemple du café, connu pour être un excitant. Si vous souffrez d’insomnie ou de nervosité, des granules homéopathiques de « Coffea » pourraient vous aider à retrouver calme intérieur et sommeil.
Le principe de la globalité
Si la médecine traditionnelle s’attache à traiter les symptômes perçus par le patient, l’homéopathie s’intéresse à l’individu dans sa globalité. Elle inclut ainsi, dans son traitement, le contexte psychologique, l’environnement de vie, … Tous ces facteurs aident à la prescription du remède le plus approprié à chaque personne.
L’homéopathie ne soigne pas une maladie en particulier, mais l’individu malade en général. Ainsi, des symptômes identiques chez deux individus pourront-ils être traités différemment en fonction des données personnelles de chacun. Cette personnalisation repose sur les différents types de constitutions, ainsi que sur la diathèse (renvoie, selon le contexte, au sens de « syndrome » ou de « prédisposition »). Ce qui implique que chaque individu est susceptible de réagir différemment à une même substance, en fonction de sa constitution.
Le principe de la dilution infinitésimale
Afin de rendre les substances toxiques inoffensives, on dilue le principe actif plusieurs fois. Hahnemann soutenait que la solution diluée devenait curative après avoir été secouée plusieurs fois. Ces secousses auraient pour effet de dynamiser la solution.
Se soigner grâce à l’homéopathie
La consultation
En France, seuls les professionnels de la santé sont habilités à prescrire des médicaments homéopathiques. La consultation reste donc un examen médical, qui se divise en un temps d’observation, et en un autre pendant lequel le médecin pose des questions. Ces deux étapes permettent d’établir un profil homéopathique et de savoir quels sont les troubles ressentis, à quelle fréquence, … Sont aussi passés au crible le passé, le mode de vie et les antécédents familiaux des patient.e.s.
Trente minutes minimum sont à prévoir pour ce type de consultation.
L’homéopathie est-elle vraiment efficace ?
Même si de nombreuses études scientifiques s’intéressent à l’homéopathie pour soigner certaines pathologies, son efficacité reste encore à prouver. Seraient remise en cause les multiples dilutions des principes actifs. Leurs effets n’entraîneraient pas de meilleurs résultats qu’un placebo.
En 2015, le National Health and Medical Research Council, une agence de santé australienne, a analysé 255 études sur l’homéopathie. Et affirmé qu’aucune preuve ne confirmait l’efficacité de celle-ci.