Masque de grossesse : prévenir et traiter

Le mélasma – couramment appelé masque de grossesse – est une anomalie pigmentaire de la peau, qui survient le plus souvent lors d’une grossesse. Des taches brunes, qui se résorbent la plupart du temps après l’accouchement, apparaissent sur le visage : autour des yeux, des lèvres et sur le front, elles viennent dessiner comme un loup de carnaval. Mais à quel moment ces taches de grossesse apparaissent-elles ? Peut-on les prévenir ? Et si elles ne disparaissent pas naturellement, quelles sont les techniques pour s’en débarrasser ?

Le mélasma concerne environ 5 % des femmes. Il survient entre le 4ème et le 6ème mois de la grossesse. Il apparaît principalement sur le visage, mais peut aussi former une ligne brune sur le ventre allant du pubis au nombril.

C’est le dérèglement hormonal, conséquent quand on est enceinte, qui en est la cause principale. C’est pourquoi il peut aussi apparaître lors de la prise d’une nouvelle pilule contraceptive !

Ensuite, le soleil – activant la production de mélanine – fait sortir le masque de grossesse. De ce fait, les femmes vivant dans une région ensoleillée sont plus souvent touchées, notamment les femmes à la peau mate dont le taux de mélanine dans l’organisme est élevé.

Le facteur génétique, enfin, ou l’utilisation de produits abrasifs pour nettoyer la peau (la rendant plus photosensible) sont aussi des facteurs d’apparition de ces taches pigmentaires.

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Le masque de grossesse apparaissant avec l’exposition à la lumière du soleil. Il est possible de l’éviter en s’en protégeant au maximum lorsqu’on est enceinte.

Pour cela, porter un chapeau quand on sort aux beaux jours, même en ville. Appliquer un écran solaire au quotidien en particulier sur le visage. Et bien sûr, des lunettes de soleil pour protéger le contour des yeux, particulièrement sensible à cette pigmentation exacerbée par le changement hormonal. L’idéal étant d’éviter toute exposition aux heures les plus chaudes, et d’appliquer sa crème solaire une demie heure avant de sortir.

Il faut en outre éviter les produits irritants type gommages abrasifs, ou parfums à même la peau. Les mêmes gestes sont utiles lorsqu’on change de contraception orale et ce dès l’apparition d’une première tache foncée.

En règle générale, le masque de grossesse disparaît dans les premières semaines après l’accouchement. Mais s’il persiste, plusieurs solutions existent pour s’en débarrasser.

Avant d’employer les grands moyens, vous pouvez adopter un remède naturel.

Le soir (jamais le jour pour éviter son côté photo sensibilisant) mettez une goutte d’huile essentielle de citron dans votre crème de nuit. L’acide naturel du citron viendra progressivement à bout des taches pigmentaires, mais il faut être patiente et tester cette solution pendant au minimum un mois.

Prescrites par les dermatologues, ces crèmes médicamenteuses sont composées de vitamine A ou d’hydroquinone, et contiennent un corticoïde. Elles sont la première option sur ordonnance à envisager, et aussi la plus simple.

Bien que les crèmes dépigmentantes soient généralement efficaces, votre dermatologue pourra vous proposer un peeling chimique en complément, pour atténuer les taches de pigmentation les plus persistantes.

Des micro-vaisseaux dilatés viennent souvent accentuer l’hyperpigmentation formant le masque de grossesse. En les faisant disparaître au laser à colorant pulsé, on vient réunifier le teint. Le laser pigmentaire, lui, pourra désagréger la mélanine en micro-particules pour gommer les taches brunes.

Si vous n’êtes pas enceinte mais que vous avez un masque de grossesse, il faudra peut-être envisager de changer de contraception. En effet, les pilules à base d’œstrogènes peuvent favoriser son apparition. Parlez-en à votre gynécologue.

Enfin, en attendant sa disparition totale et si vous n’êtes pas bien dans votre peau, vous pouvez camoufler votre masque de grossesse comme avec un vitiligo en utilisant une crème ou un stick correcteur. Évitez en revanche les traitements de blanchiment pour peaux noires disponibles sur le net, qui ont été classés comme dangereux par la Société Française de Dermatologie.