Les équipes médicales maîtrisent de mieux en mieux les opérations de greffes et 90% des greffons sont issus de personnes décédées. Pourtant, les donneurs d’organes manquent encore. Voici 5 informations essentielles sur le don d’organes qui vous permettront de vous positionner sur le sujet. Si 57 000 personnes par an sont sauvées grâce au don d’organes, c’est grâce à nous tous. Poursuivons notre effort pour protéger la vie !

don d'organes

Je ne sais pas comment aborder le sujet avec mes proches

Prenez appui sur le contexte pour que cela se fasse plus naturellement. Profitez d’un film qui aborde le don d’organes, d’une actualité ou encore d’une émission de télévision. Commencez par dire ce que vous aimeriez pour vous, puis demandez aux personnes qui vous entourent leur avis sur la question. En constatant que vous avez une opinion, et que vous en parlez sans tabou ni pudeur excessive, vos interlocuteurs sentiront un climat de confiance propice à la réflexion et aux échanges.

Je ne souhaite pas donner mes organes

Inscrivez-vous sur le registre national des refus. En complément, notifiez votre refus par écrit, datez et signez. Remettez ce texte à une personne en qui vous avez confiance. Vous pouvez aussi exprimer votre opposition oralement devant vos proches. Ils devront alors en faire part à l’équipe médicale en temps voulu. Ensemble, ils réaliseront une retranscription écrite de votre refus et des circonstances dans lesquelles vous l’avez émis.
Sachez qu’avant tout prélèvement, l’équipe médicale a l’obligation de demander si la personne défunte avait émis des objections au don d’organes.

Pourquoi faut-il prendre sa décision aussi rapidement après un décès ?

Parce que les organes se dégradent en quelques heures seulement. Ainsi, le cœur doit être greffé dans les 4 heures suivant le prélèvement, les poumons dans les 6 ou 8 heures. Les champions sont le foie et les reins, avec respectivement 18 et 36 heures de délai. Ce délai observe des variantes en fonction de l’état des organes. C’est la raison pour laquelle il est conseillé de parler du don d’organes de son vivant, car plus vite l’organe est greffé, meilleures sont les chances pour le greffon de «bien prendre».

Peut-on donner un organe de son vivant ?

Cela dépend de beaucoup de conditions. La personne souhaitant faire un d’organe doit se soumettre à un bilan médical très complet, comprenant des radios et des examens biologiques. Il faut s’assurer de la compatibilité donneur / receveur et également de l’absence de risques pour les deux protagonistes. Grâce à une modification de la loi datant de 2011, les membres d’une même famille peuvent désormais donner un rein à un des leurs. Pour les personnes extérieures à la famille, il faut pouvoir prouver un lien d’au moins 2 ans avec le receveur.

La famille du donneur peut-elle connaître la / les personnes greffée(s) ?

Les dons d’organes et de tissus sont anonymes. Il n’est pas possible, pour aucune des parties, de connaître l’autre. Cette mesure protège les proches en deuil, et permet à la personne greffée de prendre de la distance par rapport à son opération, et de considérer l’organe comme sien. En revanche, si la famille du donneur le souhaite, elle a le droit de savoir quels organes et / ou tissus ont été prélevés. De même, si elle le souhaite, la personne greffée peut écrire une lettre à la famille du donneur, toujours sans le connaître, et sans que la famille puisse l’identifier.

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