Aussi appelé herpès labial ou « feu sauvage », le bouton de fièvre est généralement bénin. En effet, même si ses symptômes sont incommodants, ils ne représentent normalement pas de danger pour la santé. Mieux encore : ils disparaissent souvent d’eux-mêmes en l’espace de quelques jours… Cependant, sachez que cette infection peut entraîner des complications dans certains cas. Il est alors nécessaire de suivre un traitement ! Quelles sont les causes de l’herpès labial ? Comment le reconnaître ? Dans quel cas devez-vous consulter ? On vous explique l’essentiel à savoir sur cette infection courante.

bouton de fièvre

Quels sont les symptômes d’un bouton de fièvre ?

Picotements, démangeaisons, sensation de brûlure et/ou d’engourdissement : tels sont les symptômes annonciateurs d’une poussée d’herpès labial. Dans les douze prochaines heures, un « bouquet » de vésicules contenant un liquide clair va fleurir dans la zone touchée. Plus ou moins douloureuses, elles se forment habituellement sur les lèvres ou leur pourtour.
Cependant, les vésicules apparaissent aussi parfois :

  • dans la bouche ;
  • sur la joue ;
  • à l’intérieur d’une narine ;
  • sur le menton ;
  • sur le bord d’une oreille…

Mais quel que soit l’emplacement, les symptômes ne durent normalement pas plus de 7 à 10 jours. Les vésicules commencent par s’assécher, forment une croûte jaunâtre puis disparaissent… Dans la majorité des cas, sans laisser la moindre cicatrice. Cependant, les vésicules peuvent « revenir » dans les mois ou années suivantes, lors d’une nouvelle poussée.

Quelles sont les causes du bouton de fièvre ?

Dans la très grande majorité des cas, la cause du bouton de fièvre est une infection au virus de l’herpès simplex de type 1 (HSV1). Un virus si contagieux que 80% de la population française en serait porteuse ! Pourtant, les poussées d’herpès labial ne se manifestent pas très souvent. En effet, elles n’apparaissent que chez environ 20% des personnes atteintes.

Chez les autres, l’HSV1 reste pour toujours « endormi » dans un ganglion nerveux suite à la première infection… C’est exactement le même principe que pour le virus de la varicelle, dit « VZH » (varicella zoster virus). Chez la plupart de gens il reste en sommeil dans l’organisme mais il entraîne parfois des poussées de zona (éruptions de vésicules très douloureuses). A noter également que certains boutons de fièvre sont en réalité dus à l’herpès simplex de type 2 (HSV2), qui provoque plutôt l’herpès génital en temps normal… Là encore, les poussées ne sont pas systématiques.

Comment le virus de l’herpès est-il contracté ?

Bien souvent, l’HSV1 est contracté durant l’enfance. Mais la primo-infection peut aussi avoir lieu à l’âge adulte ! En pratique, le virus est généralement transmis par un contact direct avec les vésicules ou via la salive. Vous pouvez donc le contracter ou le transmettre par :

  • un simple baiser… D’où la nécessité de cesser toutes les « embrassades » durant les poussées ;
  • un échange de couverts ;
  • des postillons libérés lors d’une quinte de toux ;
  • le prêt d’un bâton de rouge à lèvres, etc. 

Quant aux cas liés à l’HSV2, ils sont normalement dus à un rapport bucco-génital avec une personne contaminée… Une pratique qui favorise aussi l’apparition de cas d’herpès génital dus à l’HSV1.

Quels sont les facteurs déclencheurs des poussées d’herpès labial ?

Les poussées d’herpès sont généralement liées à un affaiblissement du système immunitaire. Celui-ci n’est alors plus capable de garder le virus « sous contrôle »… En d’autres termes, tout ce qui peut affaiblir les défenses immunitaires constitue un facteur de risque. Les éruptions apparaissent ainsi souvent :

  • durant les règles ;
  • suite à une exposition importante aux rayons ultraviolets (passage dans une cabine UV, durant les sports d’hiver… On peut alors parler « d’herpès solaire » ou « d’herpès des neiges ») ;
  • après une autre infection. En particulier une infection générant de la fièvre comme la grippe par exemple ;
  • pendant une forte période de stress, etc. 

Quant à savoir pourquoi le virus se réveille chez certaines personnes et d’autres non, cela reste un mystère ! De même, personne ne peut encore prédire le rythme des poussées. En moyenne, il est de 2 à 3 éruptions par an mais il peut être plus faible ou plus élevé.

Quand consulter ?

Comme dit plus haut, un « simple » bouton de fièvre disparaît de lui-même. Vous pouvez aussi utiliser des traitements naturels pour accélérer le processus et soulager la douleur !
Cependant, vous devez absolument consulter un médecin si :

  • les symptômes persistent plus de 10 jours. Votre éruption est peut-être alors liée à un autre problème (ex. : zona) ;
  • vous faites plus de 6 poussées par an ;
  • vous faites partie des personnes à risques de complication. Consultez donc si vous êtes immunodéprimé(e) en raison d’une maladie ou d’un traitement (ex : chimiothérapie) OU si vous êtes enceinte. De même, les nourrissons doivent voir un pédiatre par précaution ;
  • des symptômes suggèrent une complication. Forte fièvre, douleurs oculaires, baisse de la vision : tels sont les principaux signes d’alerte. Dans ce genre de cas, vous souffrez peut-être d’une kératite herpétique (inflammation de la cornée de l’œil). A noter que vous pouvez également propager l’infection à d’autres zones si vous touchez vos vésicules : consultez si des boutons ou des douleurs apparaissent ailleurs. Enfin, il existe un faible risque d’encéphalite herpétique chez le nourrisson. Celle-ci se manifeste habituellement par de la fièvre, des convulsions et des pertes de conscience. Au moindre doute, appelez les urgences !

En pratique, le médecin peut vous prescrire différents traitements en fonction de votre situation. Certains médicaments peuvent même réduire la fréquence des poussées ! Pour en savoir plus, consultez notre article dédié aux traitements naturels et médicamenteux des boutons de fièvre

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