Rituel ancestral, le jeûne est d’abord une pratique spirituelle qui connaît des millions d’adeptes dans le Monde. Aujourd’hui, ses bienfaits sur le corps font l’objet de nombreuses études et on le suit aussi pour des raisons de santé. De plus en plus de personnes l’adoptent d’ailleurs pour leur bien-être général. Effet de mode ou bienfaits prouvés scientifiquement ? Il semblerait que jeûner comporte de multiples vertus, pour qui suit le bon protocole. On vous dit tout sur les vrais bienfaits du jeûne.
Les différents bienfaits du jeûne
De plus en plus d’études scientifiques rapportent les bienfaits du jeûne, et ils sont nombreux. Sa pratique régulière renforcerait d’abord notre système immunitaire et réduirait les maladies inflammatoires. Elle retarderait aussi le vieillissement cellulaire et serait bénéfique contre le diabète, l’asthme, l’hypertension et toutes les maladies cardio-vasculaires. Enfin, jeûner contribuerait à la bonne santé de notre intestin. Une vraie baguette magique ? Non : tous les bénéfices du jeûne s’expliquent de façon médicale. Quand on ne mange pas pendant 8 heures d’affilée, notre organisme commence à vider ses stocks de glucides. Il doit puiser l’énergie dans ses cellules graisseuses. En utilisant d’avantage ses acides gras (ou corps cétoniques), notre corps booste son métabolisme et diminue sa pression artérielle. Il régénère aussi ses cellules en faisant du nettoyage (c’est l’autophagie cellulaire, un recyclage des constituants cellulaires endommagés). L’ intestin, lui, se repose, puisqu’il n’est est pas sollicité pour la digestion. Cela favorise sa régénération et celle du microbiote intestinal qui développe alors plus de bonnes bactéries. Le jeûne favorise ainsi un intestin sain, et un foie détoxifié.
Bien suivre un jeûne : les 3 étapes
Il faut savoir écouter son corps pour lui donner l’énergie dont il a besoin au moment où il en a besoin. Quand on mange trop lourd, ou trop souvent dans la journée, on a des coups de fatigue. L’instauration des trois repas par jour est d’ailleurs fortement remise en question par la médecine. Elle est récente dans l’histoire de l’humanité puisqu’elle date de l’invention de l’agriculture. En effet, quand l’Homme était chasseur cueilleur, il devait faire face à des périodes de disette et adapter son métabolisme en conséquence. Il pratiquait donc naturellement le jeûne intermittent.
Pour pratiquer le jeûne aujourd’hui, il faut l’adapter à la réalité de son quotidien car il peut représenter un stress physique. On peut choisir de commencer par un stage, dans un contexte confortable (en dehors de nos obligations de travail ou familiales). Dans tous les cas, il y a des étapes à respecter pour qu’un jeûne soit vraiment bénéfique :
- Préparer son corps avec deux journées de repos digestif. En ne consommant que des aliments faciles à digérer et riches en fibres. On exclue le sucre, l’alcool, le café et le tabac et on consomme du thé non sucré.
- Démarrer le jeûne hydrique. On supprime la nourriture solide et on boit beaucoup d’eau, des infusions non sucrées, des jus de fruits ou de légumes. Selon la durée du jeûne on parlera de jeûne court ou diététique (moins de 7 jours), de jeûne moyen (entre 1 et 2 semaines) et de jeûne long ou thérapeutique (dès 3 semaines : attention cette pratique se fait en clinique spécialisée).
- Rompre le jeûne en douceur. A la fin de celui-ci, la tentation est grande de se jeter sur la nourriture. Mais la reprise doit se faire progressivement, d’abord avec un fruit comme une pomme, en mâchant lentement. Ensuite on recommence à manger normalement avec de petites portions, les aliments gras en dernier.
Jeûner comporte-t-il un danger ?
On peut jeûner lorsqu’on est en bonne santé, et quand son emploi du temps le permet. Cette pratique est notamment à proscrire quand on exerce un travail très physique. On peut dans ce cas suivre un jeune intermittent. Cette alternative douce consiste à ne pas manger durant 16h d’affilée (pour ce faire on peut aisément dîner à 20h et déjeuner à 12h en sautant le petit déjeuner). La mono-diète, qui consiste à n’ingérer qu’un même aliment durant trois jours comme la pomme ou le raisin, est aussi une alternative à considérer, comportant des bienfaits sur les intestins et le système immunitaire. Quoi qu’il en soit, priver son corps de nourriture n’est jamais anodin et comporte des dangers. Parlez-en avec votre médecin ou avec un nutritionniste en téléconsultation !