NNos choix alimentaires peuvent créer une différence positive majeure, que ce soit au niveau de notre santé ou de l’environnement. Si vous souhaitez réduire votre empreinte environnementale ou vous connecter à votre écosystème local grâce aux aliments dans votre assiette, vous êtes peut-être curieux d’en savoir plus sur une alimentation durable. Cet article fait le point sur le concept de la durabilité et décrit les bases d’une alimentation durable.
Qu’est-ce qu’une alimentation durable ?
Définissons d’abord la durabilité. Selon le rapport Brundtland rédigé en 1987, “le développement durable est un mode de développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre les capacités des générations futures à répondre aux leurs.”
Par exemple, une ferme durable fournit des fruits et légumes nutritifs qui soutiennent la santé humaine en évitant l’utilisation de pesticides et d’engrais pouvant nuire aux humains, aux plantes et/ou aux animaux.
De même, une alimentation durable permet de répondre aux besoins des humains, à la fois à court et à long terme, tout en préservant l’environnement, la santé et la diversité. Elle est également viable économiquement et rémunératrice sur l’ensemble de la chaîne alimentaire.
L’impact humain et environnemental
L’alimentation durable doit être abordable, accessible, nutritive et exempte de composés nocifs à l’instar des agents pathogènes d’origine alimentaire. Il est également important que les personnes travaillant dans chaque partie du système alimentaire gagnent un salaire décent, reçoivent des prestations de santé adéquates et bénéficient de conditions de travail sûres.
Pour protéger l’environnement à court et à long terme – ce qui est crucial pour notre survie – une alimentation durable devrait :
- minimiser les émissions de gaz à effet de serre, l’utilisation de l’eau, l’érosion des sols et la pollution
- donner la priorité au bien-être animal
- soutenir la biodiversité
Au niveau individuel, cela signifie faire des changements comme manger moins de viande et choisir des produits cultivés sans pesticides ni engrais nocifs. À plus grande échelle, cela signifie investir dans des systèmes agricoles qui renouvellent – au lieu d’épuiser – les écosystèmes auxquels ils appartiennent.
Mythes et faits de l’alimentation durable
Les régimes alimentaires durables devraient supprimer les aliments d’origine animale : FAUX.
Se concentrer sur les aliments d’origine végétale, ne signifie pas non plus supprimer complètement la viande ou les produits laitiers. Afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre (qui provient du bétail), il convient de limiter votre consommation aux quantités suivantes par semaine :
- Viande rouge : 100 grammes
- Volaille : 200 grammes
- Poisson : 200 grammes
- Produits laitiers : 1,8 litre
L’alimentation végétarienne est durable : FAUX.
L’agriculture industrielle, qui se concentre sur la minimisation des coûts, est connue pour dégrader la santé des sols, nuire à la santé humaine et contaminer l’eau et le sol. En outre, les grandes fermes industrielles ne représentent qu’1 % des fermes mondiales mais occupent 65 % de ses terres agricoles. Cela signifie que les grandes exploitations contrôlent le marché, ce qui rend difficile, voire impossible, la concurrence pour les petites exploitations, qui utilisent souvent des pratiques plus durables.
Ainsi, une alimentation plus végétale ne la rend pas nécessairement plus durable. Essayez plutôt de manger local et de saison en soutenant des petits agriculteurs de votre région.
La viande végétale fait partie de l’alimentation durable : FAUX.
La durabilité des viandes végétales est complexe.
Les experts soulignent que si les substituts de bœuf à base de plantes sont plus faibles en graisses saturées et en cholestérol que le bœuf, ils sont plus élevés en sodium. En outre, il n’y a pas de recherche à long terme sur l’impact de la la viande végétale sur la santé. Il est donc impossible de dire que ces alternatives sont meilleures pour votre santé que le bœuf ou d’autres viandes. Mais une chose est certaine : la viande végétale reste un produit industriel et un régime alimentaire durable limite les aliments transformés.
Au final, un régime végétarien ou à base de plantes ne rend pas automatiquement votre alimentation durable. Il est important de limiter votre consommation d’aliments industiels et transformés, de manger local et de saison. N’hésitez pas à vous renseigner sur les aliments indigènes de votre région et à soutenir les fermes locales qui utilisent des pratiques durables.