Nombreux sont les parasites pouvant provoquer une infection parasitaire chez l’être humain ! Il peut s’agir de vers ou de protozoaires (organismes à une seule cellule) infectant le système digestif par exemple. Ou encore d’insectes se « contentant » d’infester la peau : on parle alors d’endoparasites. Mais quel que soit leur genre, tous les parasites ont en commun de vivre aux dépends de leur hôte. Parfois, ils n’entraînent que des symptômes discrets. Mais dans d’autres cas, leur présence peut être franchement pénible à vivre. Voire vraiment dangereuse pour votre santé ! Symptômes, traitement, prévention : nous vous expliquons l’essentiel à savoir sur les infections parasitaires.
Quelles sont les infections parasitaires les plus fréquentes ?
Dans les pays tropicaux, le paludisme est sans conteste l’infection parasitaire la plus courante. Elle est due au Plasmodium, un organisme protozoaire qui infeste le sang suite à la piqûre d’un moustique. Bien souvent les symptômes restent bénins mais cette infection reste redoutée car elle peut s’avérer mortelle. En effet, l’OMS relevait pas moins de 619 000 décès imputables au paludisme en 2021. Cela étant dit, il existe de nombreuses autres maladies parasitaires comme :
- le ver solitaire ou ténia qui se développe dans le système digestif. Il peut y vivre jusqu’à 40 ans parfois ;
- la toxoplasmose. Transmise via l’alimentation, cette infection est surtout dangereuse durant la grossesse ;
- la trichomonase, une IST (Infection Sexuellement Transmissible) très répandue. Le nom du parasite ? Le « Trichomonas vaginalis », qui contrairement à ce que son nom laisse entendre, peut aussi toucher les hommes ;
- les morpions (ou poux du pubis) qui sont également considérés comme une IST à part entière ;
- la gale, une maladie parasitaire de la peau provoquée par un minuscule acarien.
Quels sont les principaux symptômes d’infection parasitaire ?
Vaste question car les symptômes varient beaucoup d’une infection à l’autre. Cependant, on peut tout de même dire :
- qu’une infection parasitaire touchant le système digestif peut entraîner des nausées, des vomissements… Ou encore une perte de poids sans raison apparente en présence d’un ténia ;
- que des écoulements nauséabonds et colorés (ex. : jaunâtre à verdâtre), des démangeaisons et des douleurs en urinant sont courants en cas d’IST ;
- que la fatigue, la fièvre, les maux de tête, ainsi que les douleurs musculaires et/ou articulaires sont présentes dans plusieurs autres types d’infections parasitaires comme le paludisme et la toxoplasmose.
Mais il existe encore de nombreux autres symptômes possibles. Au moindre doute, contactez un médecin ! Lui seul saura faire la différence entre une parasitose et une autre pathologie.
Comment se déroule le diagnostic ?
Bien entendu le médecin prendra vos symptômes en compte mais il cherchera aussi une preuve directe de la présence du parasite. Ce qui nécessite le plus souvent d’analyser des échantillons pour trouver :
- des parasites entiers ;
- des fragments de parasite. Par exemple, on retrouve souvent des « anneaux » du ténia dans les selles ;
- ou encore les œufs du parasite.
Vous pouvez donc vous voir prescrire des analyses d’urine, de sang ou de selles par exemple. Mais des examens complémentaires peuvent aussi être prescrits selon les circonstances.
Comment prévenir les infections parasitaires les plus courantes ?
En pratique, il est surtout recommandé de :
- tout mettre en œuvre pour éloigner les moustiques. Surtout dans les zones tropicales ! Utilisez un spray répulsif sur toutes les parties nues de votre corps par exemple. Et privilégiez également les vêtements longs de couleur claire, idéalement imprégnés d’insecticide. Mieux vaut aussi prendre un traitement antipaludéen préventif si vous voyagez dans une zone impaludée (ex. : Pakistan, Bénin) ;
- limiter la consommation de viande crue et de poisson cru ;
- laver très soigneusement les fruits et légumes avant de les consommer ;
- et d’éviter de partager des vêtements. Ou pire encore des sous-vêtements et des serviettes !
Enfin, retenez également que porter un préservatif peut vous protéger de pratiquement toutes les IST dont la trichomonase.
Comment traiter une maladie parasitaire ?
En règle générale, le traitement d’une infection parasitaire nécessite surtout de prendre un médicament antiparasitaire spécifique. Classiquement par voie orale même si des crèmes et autres pommades peuvent aussi être prescrites selon les circonstances ! Dans certains cas, il faudra également traiter les membres de votre famille par précaution et tous vos partenaires sexuels. Y compris ceux qui n’ont pas de symptômes : cela s’observe notamment en cas d’infestation de morpions. Au moindre doute, n’hésitez pas à demander directement conseil à un médecin !