Le VIH, ou virus de l’immunodéficience humaine est un virus. Celui-ci peut aboutir, chez la personne infectée, à une immunodépression connue sous le nom du syndrome d’immunodéficience acquise ou SIDA. Chaque année en France, environ 6000 personnes découvrent qu’elles sont séropositives, et un peu plus de 150 000 personnes souffrent du SIDA.

VIH

Un virus particulier aux conséquences dommageables

L’évolution du virus dans le corps

Le VIH est un virus très particulier puisqu’il s’attaque au système immunitaire, chargé de la production des défenses naturelles du corps. Le VIH va d’abord prendre le contrôle de cellules appelées Lymphocytes T CD4, cellules responsables des réactions immunitaires en réponse à un virus. De ce fait, les réactions immunitaires ne sont plus aussi efficaces ou tout simplement inexistantes. L’organisme devient extrêmement vulnérable à des virus qui peuvent paraître anodins en temps normal comme une grippe ou une bronchite.

Le VIH évolue donc en plusieurs phases :

  • 1ère phase, la primo-infection : Une fois la personne infectée par le VIH, dans les semaines qui suivent, il est fréquent qu’elle présente des symptômes semblables à ceux d’une grippe ou d’une mononucléose. Ces symptômes se traduisent par une fièvre, des maux de tête, un mal de gorge, une fatigue et des douleurs musculaires. Ces symptômes disparaissent d’eux-mêmes rapidement, même sans prise de traitement.
  • 2ème phase, l’infection asymptomatique : Le VIH peut être latent et vivre dans l’organisme pendant de nombreuses années sans provoquer le moindre symptôme. L’individu infecté peut donc avoir l’impression de ne pas être malade, mais est porteur du VIH. Et donc susceptible de le transmettre. La séropositivité au VIH se détecte pendant cette phase, entre 1 et 3 mois après la primo-infection.
  • 3ème phase : l’accélération : Si aucun traitement n’a alors été initié, l’augmentation drastique de la réplication virale, provoque une chute importante du nombre de lymphocytes T CD4. La personne infectée ressent un ou des symptômes liés à l’infection au VIH. Comme par exemple : fatigue, diarrhée, gonflement des ganglions, perte de poids, sueurs nocturnes, fièvre.
  • 4ème phase : le SIDA : Si le nombre de lymphocytes T CD4 devient trop bas, alors que le corps n’arrive plus à lutter contre d’autres infections ou maladies. Le diagnostic de SIDA est posé. Les symptômes de l’infection deviennent plus apparents et constants. De plus, des infections appelées opportunistes. Car peu graves habituellement, peuvent causer d’importants problèmes de santé.

Les traitements

Aujourd’hui, les traitements contre le VIH se décomposent en deux stratégies. D’une part le traitement immédiat par les traitements antirétroviraux. Et d’autre part celui des maladies opportunistes contractées par la personne séropositive.
Malheureusement, aucun de ces traitements ne guérit la maladie. Mais grâce à eux, les personnes séropositives peuvent rattrappent l’espérance de vie de personnes non touchées par le VIH. De plus, les effets secondaires des médicaments sont moins gênants qu’autrefois, se manifestant souvent par des maux de têtes ou une fatigue intense.

Chose importante, il faut savoir que lorsqu’une femme séropositive est enceinte, avec une prise correcte d’un traitement adapté, le risque de transmission au bébé pendant l’accouchement est réduit à moins de 2% !

Ainsi, dans le futur, on espère qu’un vaccin verra le jour. Cependant il est aujourd’hui inexistant ; en cause la grande variabilité et la capacité d’adaptation et de remodelage du VIH.

Un virus transmissible mais pas contagieux !

Le VIH est un virus qui se transmet par les fluides. C’est un virus transmissible mais non contagieux ! Il existe donc trois modes de transmission différents de ce virus :

  • Par voie sexuelle lors de rapports vaginaux, buccaux ou anaux non protégés
  • Par voie sanguine, lorsqu’il y a échange ou exposition au sang
  • Pendant la grossesse, de la mère à l’enfant, par l’accouchement et l’allaitement.

Ne pas confondre VIH et SIDA

Lorsqu’un individu est dit séropositif, c’est qu’il est infecté par le VIH. Cependant, un fréquent abus de langage consiste à confondre VIH et SIDA. Il faut savoir différencier le VIH qui est un virus, du SIDA qui est un des derniers stades de l’évolution de l’infection par le VIH.

Les rappels du pharmacien pour vous protéger

Le meilleur moyen d’éviter la contamination par le VIH, s’est de s’en protéger par le port du préservatif pendant les rapports sexuels. Indispensable si les deux personnes ne sont pas diagnostiquées séronégatives.

En effet, en cas de doutes après un rapport non protégé ou un accident d’exposition au sang, vous pouvez demander la prescription d’un dépistage à votre médecin traitant. Ou bien vous rendre dans un centre de dépistage où le test sera effectué gratuitement et de manière totalement anonyme.

Vous trouverez dans toutes les pharmacies des préservatifs ainsi qu’un kit appelé Stéribox, vendu de manière anonyme et sans ordonnance. Afin de limiter les risques de transmission chez les usagers de drogue par voie injectable.

Par Paul Rudelle, Pharmacien

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