L’urologue est le spécialiste des troubles de l’érection, de l’éjaculation et de la fertilité masculine. Il est diplômé en chirurgie générale avec une spécialité complémentaire en urologie. Il est donc apte au diagnostic ainsi qu’au traitement des atteintes congénitales, lithiasiques, infectieuses, traumatiques ou tumorales des appareils urinaires masculin et féminin et de l’appareil génital masculin (verge, prostate et testicules). Outre les pathologies à traiter par intervention chirurgicale, l’urologue peut prendre en charge l’hypertrophie bénigne de la prostate (très fréquente), les calculs rénaux et les infections testiculaires.

L’urologie infantile se charge du traitement des troubles de l’appareil urinaire de l’enfant, le plus souvent malformatifs mais aussi infectieux ou tumoraux. Elle est exercée par des urologues ou des chirurgiens pédiatriques ayant des compétences particulières.

L’homme est en général amené à consulter un urologue suite à un traumatisme, une lithiase (calcul urinaire) ou un trouble de fertilité. Une fois son problème réglé, il ne reverra pas l’urologue contrairement à la femme qui consulte régulièrement son gynécologue. Beaucoup d’hommes ignorent l’existence de l’urologie et ne savent qui consulter pour leurs problèmes sexuels ou urinaires. La honte de certains symptômes ou les tabous peuvent faire hésiter. Certains hommes considèrent leurs symptômes comme “normaux” car liés au vieillissement, et tardent à consulter. Cela peut entraîner un délai dans la prise en charge d’un déficit androgénique qui peut occasionner fatigue, diminution de la libido et troubles de l’humeur.

Il est préférable de consulter d’abord son médecin généraliste qui établira un premier diagnostic et orientera vers un urologue si des examens approfondis s’imposent.Une consultation peut s’avérer nécessaire en cas de brûlures, douleurs ou gêne pour uriner.Chez les hommes, on consulte surtout pour des problèmes de prostate (symptomatiques par des mictions nocturnes à répétition) et des troubles de l’érection et chez les femmes, plutôt pour des fuites urinaires ou une sécheresse vaginale au moment de la ménopause.Les personnes à risque en urologie sont les hommes de plus de 50 ans ou à partir de 45 ans ceux avec des antécédents urologiques personnels ou familiaux. Un dépistage du cancer de la prostate peut être proposé à partir de ces âges.

Dans le cas d’une incontinence urinaire par urgenturie (fuites quand la vessie est pleine), le médecin généraliste peut proposer un traitement par anticholinergiques. Mais dans la majorité des cas, quand il aura écarté l’infection urinaire et dans le cadre d’une gêne persistante, le médecin adressera son patient à un urologue pour déterminer l’origine des troubles.

LE BILAN URODYNAMIQUE

Les patients souffrant de fuites urinaires nécessitent un bilan urodynamique pour poser un diagnostic. Un bilan urodynamique est composé de trois examens : la débitmétrie, la cystomanométrie et la détermination du profil de pression urétrale.

• La débitmétrie : permet de mesurer précisément le débit urinaire du patient. La courbe obtenue détermine le débit maximum, le temps de la miction et le volume mictionnel.
• La cystomanométrie permet de mesurer les pressions à l’intérieur de la vessie pleine. Cela permet d’évaluer sa capacité et de déterminer s’il n’y a pas de « sauts de pression » qui pourraient expliquer l’incontinence.
• Le profil de pression urétrale vise à déterminer la répartition des pressions à l’intérieur de l’urètre pour diagnostiquer soit une insuffisance soit une hypertension sphinctérienne.

LES SOLUTIONS

Pour les femmes, il faut faire la différence entre l’incontinence urinaire à l’effort et l’incontinence par hyperactivité vésicale (mictions répétées et impérieuses) .

En cas d’incontinence urinaire à l’effort, avant de proposer une intervention, on commence un traitement par rééducation qui fonctionne pour environ un cas sur deux. S’il s’avère insuffisant, on peut mettre en place des bandelettes sous l’urètre. Le principe est de recréer une paroi dure permettant de supporter la pression de l’urètre pour assurer la continence.

L’incontinence par hyperactivité vésicale se traite par des médicaments ou parfois de la neuro-modulation.

Pour les hommes, il est important de définir si le patient souffre d’une incontinence par regorgement (plus fréquente) ou d’une insuffisance sphinctérienne car le traitement sera différent. En cas d’incontinence par regorgement, l’obstruction est causée par la prostate entraînant un “trop-plein” qui fuit. Pour diminuer l’influence de la prostate, soit on la retire par la chirurgie, soit en prescrivant un médicament pour faire diminuer sa taille.

CHEZ LA FEMME

L’urologue intervient dans les pathologies de l’appareil urinaire (comprenant donc les reins, l’uretère et la vessie) :

• Incontinence urinaire
• Cystites chroniques
• Pyélonéphrite
• Lithiase urinaire (calculs)
• Tumeurs de la vessie, du rein

CHEZ L’HOMME

Les hommes peuvent consulter pour des affections de l’appareil urinaire ou de l’appareil génital, en préventif pour un dépistage ou dans le cadre d’un traitement pour :

• Hyperplasie bénigne de la prostate
• Troubles de l’érection, de l’éjaculation
• Incontinence urinaire
• Lithiase urinaire (calculs)
• Tumeurs de la prostate, du testicule, de la vessie, du rein

CHEZ L’ENFANT

Les parents peuvent consulter un urologue pour leur enfant pour les pathologies suivantes :

• Phimosis
• Malformations de l’appareil génital ou urinaire
• Enurésie
• Incontinence urinaire diurne

Ce professionnel de santé intervient dans le cadre d’un parcours de soins coordonnés par son Médecin traitant.

L’urologue commence par interroger le patient sur ses symptômes et ses antécédents personnels et familiaux. Il procède ensuite à l’examen clinique comprenant parfois un examen du périnée et/ou un toucher rectal. La réalisation d’examens complémentaires dépendra des symptômes du patient, de son évolution, souvent sur la base d’une 2ème rendez-vous et parfois réalisés en laboratoire ou à l’hôpital. Parmi ces examens complémentaires:

• l’ECBU : Examen CytoBactériologique des Urines (complémentaire à une bandelette urinaire)
• la débitmétrie
• la cystoscopie
• le bilan urodynamique
• échographie de la prostate, de l’appareil urinaire

Les consultations chez un urologue sont partiellement remboursées par la sécurité sociale, et dans le cadre du parcours de soins coordonnés. Il est donc fortement recommandé de consulter son médecin traitant au préalable !

• Brûlure, douleur, gêne pour uriner
• Troubles de l’érection
• Fuite urinaire pour la femme au moment de la ménopause