Le gluten, protéine présente dans certaines céréales, peut entraîner chez des enfants ou adultes prédisposés, une intolérance au gluten ou maladie coeliaque. L’intolérance au gluten ou maladie coeliaque est fréquente puisqu’elle touche 1 personne sur 200 en France. Elle est toutefois peu connue du grand public. Seuls 10 à 20% des cas sont diagnostiqués car la majorité des personnes intolérantes au gluten restent très longtemps voire toute leur vie sans symptômes. Lorsque les signes se déclarent, ils peuvent varier selon la période où ils apparaissent. Alors, qu’est ce que l’intolérance au gluten ? Comment la reconnaître ? Comment la soigner ?

Intolérance au gluten : blé

D’où vient cette intolérance ?

Vous reprendrez bien un peu de pain

Il s’agit d’une maladie auto-immune déclenchée par l’ingestion de gluten. Le gluten est composé principalement de gliadine et de gluténine. Ce sont ces protéines insolubles qui donnent à la farine des propriétés visco-élastiques, exploitées en boulangerie lors du pétrissage de la farine avec de l’eau et qui permettront à la pâte de lever lors de la fermentation. Bien que la maladie coeliaque soit une maladie très ancienne, le premier médecin à l’avoir décrit était un médecin Grec au 1er siècle après JC, la maladie n’est encore que partiellement comprise.

Les dernières études montrent le mécanisme suivant : quand une personne intolérante mange un aliment contenant du gluten ( le pain, les biscuits, les pâtisseries, les pâtes, les céréales du matin, certaines sauces.. ), le gluten passe de façon anormale la barrière intestinale et déclenche une réaction immunitaire contre ces “protéines étrangères” qui va s’emballer, toucher les villosités intestinales et les détruire, créant les symptômes digestifs douloureux de cette maladie (Cf comment reconnaître les signes de la maladie ?). A l’arrêt de la consommation de gluten, les parois intestinales cicatrisent et en quelques mois, le patient cicatrise. Une réexposition provoquera à nouveau les mêmes symptômes.

Il ne s’agit pas d’une allergie comme l’allergie au blé, au lait de vache ou à l’œuf, ni d’une insuffisance de production d’enzymes par l’enfant comme l’intolérance au lactose (Cf encart). Les mécanismes physiologiques de l’allergie au blé (non moins grave) et de l’intolérance au gluten ne sont pas les mêmes.

Comment reconnaître les signes de la maladie coeliaque ?

Lorsque des signes se déclarent, ils peuvent varier selon la période où ils apparaissent.

Chez le nourrisson, les symptômes surviennent quelques semaines après l’introduction du gluten dans l’alimentation et peuvent être vu par un manque d’appétit, un changement de comportement, devenant moins actif. Son poids peut stagner puis diminuer, et sa croissance en taille est parfois perturbée.

Chez les enfants on peut observer  des perturbations qui concernent directement l’intestin.

Il s’agit par exemple d’une diarrhée chronique ou intermittente, de nausées et vomissements, et/ou d’un manque d’appétit. Parfois, l’enfant souffre aussi de douleurs abdominales récidivantes ou d’un météorisme (augmentation du volume abdominal, due à une accumulation de gaz intestinaux).

Des symptômes sans rapport avec le système digestif

Cela peut aussi n’avoir aucun rapport avec le tube digestif, dans ces cas les symptômes les plus courants sont :

  • une perte de poids et/ou un retard de croissance (petite taille par rapport à l’âge) ;
  • une fatigue chronique ou une irritabilité ;
  • une anémie par carence en fer ;
  • un retard dans le déclenchement de la puberté ;
  • une aménorrhée ;
  • des aphtes récidivants ;
  • une dermatite herpétiforme (manifestation cutanée de la réaction au gluten, causant des démangeaisons et des poussées de cloques groupées en bouquets).

A l’âge adulte, les signes sont les mêmes mais on peut parfois avoir une constipation. Et une fatigue prolongée, l’ostéoporose, ou une stérilité inexpliquée peuvent faire rechercher ce diagnostic.

Pour en savoir plus lisez notre article sur le diagnostic et les traitements de l’intolérance au gluten.

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