Peur du regard des autres, sentiment de gêne, honte. Entre timidité et anxiété sociale, la frontière est parfois mince. Pourtant, l’un est un trait de caractère, l’autre un trouble anxieux. Un trouble qui touche environ un dixième de la population française, réel handicap dans la vie quotidienne comme dans la vie professionnelle ou amoureuse. C’est pourquoi il est important d’en connaître les symptômes pour pouvoir le combattre. L’anxiété sociale n’est pas insurmontable !

Anxiété sociale : la comprendre pour la combattre

Timidité ou anxiété sociale ?

Avoir le trac avant un examen ou les mains moites lors d’un rendez-vous amoureux est tout à fait banal chez tout être humain normalement constitué. Tout le monde souffre de timidité à plus ou moins grande intensité dans des moments particuliers. Ou au quotidien pour les vrais timides, mais de façon modérée.
En revanche, si le regard des autres provoque chez vous de l’angoisse ou vous fait sentir inférieur au point de perdre vos moyens, vous souffrez peut-être de phobie sociale, dite aujourd’hui anxiété sociale.


Le Trouble d’Anxiété Sociale (TAS) se caractérise en effet par une peur excessive qui survient lors d’interactions sociales classiques. Contacter une administration pour un simple renseignement, parler à la boulangère, exprimer son mécontentement au restaurant si le vin commandé est bouchonné, arriver en retard à une réunion, faire un créneau dans une rue passante, s’asseoir à côté d’un inconnu dans le bus… Autant de situations que le phobique social tentera d’éviter au point que son quotidien peut devenir une vraie torture.

Les signes qui doivent alerter

L’anxiété sociale se déclenche généralement à l’adolescence. Elle peut avoir des causes héréditaires, mais peut aussi provenir d’un traumatisme, d’une hypersensibilité ou de l’éducation et du milieu dans lequel on a évolué. Par exemple, si nos parents ou tuteurs nous ont inculqué beaucoup de méfiance vis à vis des autres ou si nous avons particulièrement été dévalorisé dans notre enfance. Les femmes, pour qui dans la société un caractère discret voire effacé est encore considéré comme une qualité, souffrent plus facilement d’anxiété sociale en silence. 

Les principaux signaux d’alerte de l’anxiété sociale sont les suivants : 

  • les signes physiologiques propres à l’angoisse lors d’interactions sociales (palpitations, jambes en coton, plexus serré, tremblements…)
  • l’évitement systématique de relations sociales au point de ne plus voir ses amis
  • l’alcoolisme ou la toxicomanie : le phobique social va chercher à se désinhiber par ces biais
  • la perte d’un emploi avec l’incapacité à passer des entretiens d’embauche pour en trouver un autre
  • la solitude et l’exclusion, la faible estime de soi
  • la dépression

Combattre l’anxiété sociale

Les sociophobes évitent le plus possible les situations où ils doivent être en contact avec les autres. Conscients de leur problème, ils en ont honte et ont souvent peur d’en parler avec un médecin. Pourtant, la clé pour surmonter sa peur des autres est… de s’y confronter ! A petites doses, progressivement, il faut prendre la parole devant les autres : on se rendra compte que notre pire censeur, c’est nous-même.

Pour guérir de l’anxiété sociale, voici quelques conseils qui ont fait leur preuve :

  • Entamer une thérapie comportementale avec un spécialiste, consulter un psychologue ou tester l’hypnothérapie pour enrayer les croyances négatives sur soi-même.
  • S’inscrire à un cours de théâtre d’impro en petit groupe : une vraie méthode Coué !
  • Se défouler grâce au sport (ou se relaxer grâce au yoga) : les personnes anxieuses trouve le monde moins hostile quand elle pratiquent une activité physique régulière et se sentent aussi plus valorisées.
  • Proposer son aide dans différentes situations : cela permet de rentrer en contact avec les autres tout en se concentrant sur une tache à accomplir (aider quelqu’un à porter ses valises, à déménager, faire du bénévolat dans une association). Aider les autres est valorisant et stimulant et permet d’avoir des discussions en ayant une position positive.
  • Se soigner avec les animaux : leur contact n’évoque aucun jugement et jouer avec eux ou les câliner apaise l’anxiété et le sentiment d’exclusion.
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