Aussi appelé « impatiences nocturnes », le syndrome des jambes sans repos est un phénomène qui survient majoritairement la nuit. Il s’agit d’un trouble neurologique chronique provoquant le besoin de bouger les jambes dès qu’on est statique. C’est un trouble bénin, mais handicapant puisqu’il peut être source d’insomnies. Si vous en souffrez vous savez que cela peut rendre un peu fou ! Pour vous détendre, voyons quelles en sont les causes, comment soulager ce syndrome mais aussi le prévenir.
Le syndrome des jambes sans repos
Le syndrome des jambes sans repos est aussi connu sous le nom d’« impatiences », de «maladie de Willis-Ekbom» ou de «paresthésie agitante nocturne des membres inférieurs». Il affecte surtout les jambes, mais quelquefois aussi les bras.
On ressent des fourmillements, des agacements : les sensations et leur intensité varient beaucoup en fonction des personnes. Les jambes semblent vouloir bouger seules et sont traversées par des mouvements involontaires lorsqu’on est inactif, particulièrement en position allongée. On peut également ressentir les symptômes du syndrome des jambes sans repos en avion ou au bureau quand on reste assis longtemps.
On classe ce trouble parmi les troubles du sommeil, et les personnes qui en souffrent se plaignent de somnolence en journée, d’irritabilité ou de difficultés à se concentrer. A noter que le SDJSR n’est pas un signe annonciateur de la maladie de Parkinson.
Les causes possibles du syndrome des jambes sans repos
Encore aujourd’hui, les causes exactes du syndrome des jambes sans repos restent mal connues. Certains facteurs ont cependant été observés régulièrement :
- une carence en fer, causée par un dérèglement du métabolisme du fer, à la suite d’une insuffisance rénale notamment ou lors d’une grossesse
- un dysfonctionnement dopaminergique
- du diabète
- la prise de certains médicaments psychotropes, notamment des antidépresseurs ou des neuroleptiques, ou encore des antihistaminiques sédatifs et des antalgiques opioïdes comme le tramadol
- une hyperactivité
- une prédisposition génétique, le syndrome des jambes sans repos pouvant d’ailleurs se déclencher dès l’enfance
Des remèdes à ce trouble pénible ?
S’il est impossible de guérir ce syndrome de façon définitive, on peut en soulager les symptômes. Dès les premiers signes, vous pouvez soulager vos impatiences en vous étirant, en vous levant et en marchant quelques minutes. Vous pouvez également vous masser ou appliquer des compresses froides ou chaudes sur vos jambes, ou encore prendre un bain pour vous détendre. De façon générale, il faut détourner votre attention de ces sensations pénibles en vous concentrant sur autre chose.
On peut aussi diminuer les troubles en supprimant certains traitements et en corrigeant une éventuelle carence en fer. Lors d’une grossesse on surveillera également qu’il n’y a pas d’anémie.
Enfin, dans le cas de dialyses chroniques, il faudra signaler vos impatiences à l’hôpital pour adapter vos soins.
Si les symptômes sont trop forts et trop fréquents et nuisent à votre sommeil sur le long terme, vous pourrez envisager certains traitements avec un médecin. Parmi eux on trouve des antiépileptiques et des agonistes dopaminergiques, habituellement prescrits aux personnes atteintes de la maladie de Parkinson.
Le syndrome des jambes sans repos peut aussi disparaître spontanément chez certaines personnes.
Prévenez les impatiences nocturnes
On ne peut pas guérir du SDJSR, mais on peut le prévenir, en diminuer la fréquence et l’intensité des symptômes. Pour cela, il est important d’avoir une bonne hygiène de vie et un rituel de sommeil adapté. Voici les principales recommandations :
- pratiquez une activité physique régulière, de préférence au moins 3 heures avant le coucher.
- couchez-vous et réveillez-vous autant que possible à heures fixes.
- évitez les excitants type café ou thé l’après-midi, et réduisez au maximum votre consommation de tabac et d’alcool.
- bannissez les repas trop gras le soir (sans vous coucher le ventre vide).
- gardez votre chambre à coucher fraîche (19° environ).
- une à deux heures avant le coucher, éteignez les écrans (TV, téléphone, tablettes), étirez-vous et détendez-vous avec des exercices de relaxation de votre choix (musicothérapie, médecine douce etc).
Vous devriez voir une vraie différence.