Tout savoir sur la piqûre de frelon asiatique

En 2004, le frelon asiatique a fait son nid en France. Sa présence y est de plus en plus commune et il fait beaucoup parler de lui. Mais la piqûre de frelon asiatique est-elle plus dangereuse qu’une autre piqûre de frelon ? Comment doit-on réagir face à un nid ou si on s’est fait piquer ? Sa piqûre est-elle vraiment mortelle comme on l’entend quelquefois ? Hellocare répond à toutes vos questions.

Le frelon d’Asie est un peu plus petit que le frelon européen. Il mesure en moyenne 2,5 cm (au lieu de 3 en Europe). On l’identifie facilement par sa couleur très foncée.
Le frelon européen ressemble à une très grosse guêpe, noire et jaune. Le frelon asiatique lui est brun sombre et les seules taches de couleur jaune orangée se trouvent sur ses pattes et un anneau sur l’abdomen. De loin, on le voit comme une tâche noire.

La piqûre de frelon asiatique ressemble à celle de tous les hyménoptères (les insectes à ailes membraneuses : abeilles, fourmis, guêpes…). Elle provoque une légère rougeur et un gonflement sur la zone piquée.

Elle est en revanche plus douloureuse car le dard est plus dur, la quantité de venin est supérieure et cela entraîne une inflammation plus grande. La sensation désagréable peut durer quelques jours.

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En cas de piqûre de frelon asiatique, la réaction à adopter est la même que pour toute piqûre d’insecte.

Il faut commencer par retirer ses bagues si on en porte pour faciliter la circulation du sang.
Ensuite, il faut désinfecter la zone concernée puis retirer le dard à la pince à épiler s’il est resté sous la peau.
Enfin, appliquer de la glace en protégeant avec un linge pour soulager la douleur.

On peut également frotter avec une goutte d’huile essentielle de lavande si on en a sous la main. Cela vaut pour les personnes qui ne sont pas allergiques. En cas de suspicion (si les réactions présentent des symptômes anormaux au fil des années) un test d’allergie pourra être réalisé chez un médecin.

Une piqûre de frelon asiatique est dans la majorité des cas bénigne. Le risque essentiel reste la réaction allergique aux enzymes contenues dans le venin de l’insecte.

Quand on est allergique à cette substance, l’organisme réagit violemment en libérant trop d’histamine. Cela peut mener au choc anaphylactique (du grec « ana », contraire et « phulaxis », protection, défense), c’est à dire qu’au lieu de nous protéger, notre corps nous met en danger. C’est une défaillance du système immunitaire qui dans certains cas peut s’avérer mortelle.

Si la personne qui a été piquée ressent des nausées, des difficultés à respirer ou fait un urticaire, il faut l’aider à rester calme et appeler immédiatement les secours qui procéderont à des injections d’antihistaminique ou d’adrénaline.

Pour ne pas se retrouver avec un nid dans son jardin ou sous les combles, il faut repérer la reine avant qu’elle ne ponde au printemps. Ce n’est pas toujours chose aisée.

Si par malchance vous vous retrouvez en présence d’un nid de frelons, ne tentez jamais de vous en débarrasser seul. Les frelons ne sont pas agressifs si on ne les attaque pas. En revanche, si vous les aspergez d’insecticide ils chargeront, et en groupe. Plusieurs piqûres de frelons asiatiques simultanées sont extrêmement douloureuses et multiplient le risque de décès en cas d’allergie.

Si vous avez repéré un nid, contactez les pompiers ou votre mairie pour une intervention.

Le frelon géant (dit aussi frelon meurtrier) mesure plus de 5 cm et son venin est beaucoup plus toxique que celui des frelons asiatiques ou européens. Il vient du Japon, mais quelques spécimens ont été repérés en Amérique du Nord. Il y est probablement arrivé par voie maritime, sur un bateau commercial transportant des poteries. Les entomologistes espèrent qu’on pourra l’éradiquer rapidement avant qu’il ne s’y installe définitivement. Pour l’instant, aucun spécimen n’a été repéré en Europe.