Si vous vous demandez pourquoi vous êtes attiré par certaines personnes et non par d’autres, vous n’êtes pas seul.e ! Le coup de foudre et l’attirance sexuelle intense peuvent être expliquées par les odeurs que l’on produit, communèment nommées les phéromones. Mais c’est quoi ? Qu’en est-il du mythe ? Affectent-ils vraiment l’attirance sexuelle ? On fait le point.
Les phéromones : définition
Les phéromones sont des substances chimiques produites par un organisme et qui servent de stimulus à d’autres individus de la même espèce pour une ou plusieurs réponses comportementales. Par exemple, les chats libèrent des phéromones pour marquer leur territoire et les fourmis pour alerter le reste de la colonie des menaces. Chez les humains, elles agissent sur le comportement sexuel, la reconnaissance de sa propre famille et à la capacité à sentir le danger. Elles se trouvent dans les sécrétions, comme la sueur, la salive et l’urine et sont détectées par l’organe voméronasal (OVN).
Le hic des phéromones
Les phéromones sont un sujet captivant, mais difficile à étudier et assez controversé. Il est donc assez dur de comprendre leur fonctionnement exact chez les humains.
Il existe aussi un débat considérable sur les signaux olfactifs (odorat) qui représentent les phéromones. Par exemple, de nombreuses espèces utilisent des odeurs pour identifier des caractéristiques telles que l’espèce, le sexe, la parenté et le statut social. Si de nombreux chercheurs qualifient ces odeurs de phéromones, d’autres pensent que ce ne sont que des odeurs.
Ainsi, un manque de consensus sur la définition des phéromones a conduit à la surutilisation de ce terme. De nombreux scientifiques utilisent le terme sémiochimiques pour désigner des produits chimiques qui transmettent une forme de message spécifique qui peut influencer la physiologie et le comportement d’un receveur.
Y-a-t-il un lien entre l’attirance sexuelle et les phéromones ?
À ce jour, seules quatre substances ont été identifiées comme possibles phéromones humaines. L’androsténone et l’androstenol, dérivées de la testostérone, ainsi que l’androstadiénone et l’oestratraenol, dérivées de l’œstrogène produite chez les femmes enceintes.
Un certain nombre d’études ont étudié l’effet de ces substances sur le comportement humain, en se concentrant sur les interactions sociales et l’évaluation des partenaires sexuels. Malgré une tendance générale selon laquelle ces substances augmentent les contacts sociaux entre les hommes et les femmes, les résultats restent incohérents. Les expériences ont également tendance à être en proie à des problèmes méthodologiques et statistiques, conduisant à des résultats contradictoires ou non concluants.
Dans tous les cas, même si ces substances affectent la physiologie et le comportement humains, cela ne signifie pas nécessairement qu’il s’agit de phéromones. Il existe de nombreuses odeurs de plantes ou de produits chimiques industriels qui peuvent produire une réaction comportementale chez l’homme. En outre, l’attirance sexuelle prend racines dans plusieurs facteurs, comme la mémoire psychique et physique.
Mais… le nez sait
Que les phéromones affectent ou non initialement l’attirance sexuelle, d’autres recherches ont indiqué que les humains pourraient utiliser un ensemble différent d’indices olfactifs subtils pour aider à sélectionner nos partenaires. Nous avons tous une empreinte olfactive unique, comme une empreinte digitale. À l’exception des jumeaux identiques, il est peu probable que deux individus aient la même empreinte olfactive
Évidemment, le nuage complexe d’arômes que nous émettons a besoin de beaucoup plus d’analyses. Les signaux olfactifs de nombreux insectes restent mieux compris que notre possible domaine secret de la chimie sociale et sexuelle. Pour le moment, les recherches ne sont pas suffisantes pour soutenir l’existence d’un lien entre les phéromones et l’attirance sexuelle. Mais cela ne veut pas dire qu’ils n’existent pas.
En attendant d’en savoir plus, faites confiance à votre flair lors de votre prochain rendez-vous galant !