Par le Léa Magiore, Médecin Généraliste
La rentrée est encore fraîche dans nos esprits et nous souhaiterions tous garder cet état d’esprit léger, ce corps physique reposé et rechargé de ces bonnes vacances. Et si c’était possible ? Et si c’était même possible de se sentir encore plus en forme en ayant conscience tous les jours de comment notre alimentation influence notre état de santé dans dans le sens vertueux comme à l’opposé. Le pH, ou la qualité acide ou basique des aliments est une clé pour prendre mieux soin de soi. Zoom sur l’équilibre acido-basique. 😉
L’équilibre acido-basique : comment ça fonctionne ?
Nos cellules respirent et vivent
D’après une étude Israélienne récente1, il y aurait 3.1013 cellules dans le corps humain, et le même nombre de bactéries. Les cellules ont les mêmes besoins que l’organisme de façon générale : respirer, avoir de l’énergie et rejeter les déchets. De façon schématique, le sang va remplir cette fonction d’oxygénation et d’apport de nutriments et la lymphe va se charger d’éliminer les déchets dus au fonctionnement de la cellule. La lymphe est moins connue que le sang et pourtant c’est ce liquide transparent qui baigne les cellules ou contenu dans les canaux lymphatiques qui va permettre de nettoyer l’organisme.
On a tendance à l’oublier, mais les canaux d’éliminations sont aussi importants que ceux qui servent à nourrir les cellules. Pourquoi ? Et bien parce que les cellules vivent, et qu’en permanence elles produisent des déchets, en particulier acide. Quand on fait du sport, on produit de l’acide lactique, quand on mange des protéines on produit de l’acide sulfurique, quand on respire, on rejette de l’acide carbonique, quand le cerveau fonctionne, il produit de l’acide phosphorique. En permanence les cellules produisent de l’acide et il faut qu’elles l’évacuent. Or, l’organisme pour fonctionner doit être dans un milieu légèrement alcalin, au dessus de 7, (7 étant un pH neutre). L’équilibre acido-basique, ou homéostasie du pH vise à réguler ce pH, qui doit être compris précisément entre 7,38 et 7,42. En dessous de 7, le pH est acide.
Il y a l’acidité produite par le corps dû à son métabolisme, mais il y a aussi l’acidité venue de notre mode de vie. L’acidité peut aussi bien venir d’aliments acidifiants, que du stress (l’hormone du stress étant le cortisol), des émotions négatives comme la colère, d’une respiration superficielle qui empêche le relargage des acides.
Et moins la cellule pourra éliminer ses déchets, plus son milieu ambiant (la lymphe qui baigne ces cellules) sera concentré en déchets, moins elle pourra accueillir l’oxygène et les nutriments véhiculés par le sang.
Les cellules vont donc fonctionner de moins en moins bien et de manière moins efficace. Or, les cellules meurent pendant que d’autres se reproduisent pour maintenir toujours en bon état de fonction les organes et le corps. Et si le corps fonctionne dans un milieu acide, cela peut mener à des reproductions (mitoses) aberrantes, c’est comme cela que débute par exemple le cancer.
Pour ne pas mourir dans un bain d’acide
Mais alors que deviennent ces déchets contenus dans la lymphe ?
L’équilibre acido-basique pour aider ses cellules à vivre et respirer
Bon ! Mais en nutrition il n’est jamais trop tard. Il ne s’agit pas de faire de la chimie mais bien de connaitre quelques bases de l’équilibre acido-basique pour ensuite se faire plaisir derrière les fourneaux et devant notre assiette.