Faible estime de soi, besoin de contrôle, anxiété, comportements addictifs … Plus injonction de la société à être mince. Les causes qui peuvent déclencher un trouble alimentaire sont nombreuses. Pour en sortir, le combat est souvent difficile et nécessite l’association de plusieurs thérapies. Mais il en vaut la peine. Car en persévérant on peut guérir d’un trouble alimentaire et éviter le pire. Pour retrouver une vie normale et heureuse !
Qu’est-ce qu’un trouble alimentaire ?
Les troubles alimentaires sont aussi nommés TCA pour « trouble du comportement alimentaire ». Les plus connus et les plus fréquents sont :
L’anorexie
Les personnes qui souffrent d’anorexie, contrôlent de façon stricte leur alimentation. Elles se voient en surpoids alors qu’elles sont sous le poids recommandé pour leur âge et leur taille. Elles présentent de nombreuses carences nutritionnelles.
La boulimie
Les personnes qui souffrent de boulimie ingèrent de grandes quantités de nourriture puis se purgent en vomissant ou en prenant des laxatifs. Elles s’adonnent parfois à une activité physique excessive et vivent dans un sentiment de honte ou de culpabilité.
L’hyperplagie boulimique
Les personnes qui souffrent d’hyperphagie boulimique ingèrent de fortes quantités de nourriture sur des temps courts. Contrairement aux boulimiques « classiques » elles ne se purgent pas. Elles se sentent hors de contrôle.
Il existe d’autres troubles de l’alimentation tels que le trouble d’alimentation sélective où la personne ne consomme que certains aliments et le PICA où la personne ingère des substances non comestibles.
Tous ces troubles sont considérés comme des maladies mentales et mettent la santé de la personne qui en souffre en danger.
Comment soigner un trouble du comportement alimentaire ?
Associé à une détresse psychologique importante et des problèmes de santé graves, un trouble alimentaire doit être traité rapidement. L’association de plusieurs thérapies est en général efficace.
Les traitements médicamenteux
Il n’existe pas de traitement médicamenteux qui cible un trouble alimentaire en particulier. Toutefois, des traitements existent pour réduire certains troubles de l’humeur qui peuvent y être associés. C’est le cas des stabilisateurs de l’humeur qui aident à diminuer les compulsions impliquées dans un trouble alimentaire.
Les thérapies cognitives et comportementales
Ces thérapies sont très efficaces contre les troubles de l’alimentation. Elles permettent, au travers de mises en situation, de transformer ses habitudes alimentaires et ses croyances autour de sa propre image. Les sensations physiologiques (faim et satiété) y jouent un rôle central.
La psychothérapie et la thérapie interpersonnelle
Sur une période longue, la psychothérapie permet à la personne souffrant d’un trouble alimentaire d’en comprendre les causes. Elle modifie ainsi sa vision négative d’elle-même, ses croyances et ses peurs. La thérapie interpersonnelle, initialement développée pour traiter la dépression, est quant à elle une thérapie brève. On y décrypte ses relations aux autres et leur influence sur notre comportement. Encore peu répandue en Europe, elle semble très efficace sur les troubles alimentaires.
Les thérapies de groupe
Une thérapie de groupe permet de se sentir reconnu et soutenu. Au sein d’un groupe de personnes souffrant d’un même trouble, la honte et la culpabilité diminuent. On se sent compris et stimulé par les autres. Ce type de thérapie est très bénéfique sur la motivation à changer son comportement alimentaire.
La thérapie familiale
La thérapie familiale est recommandée lorsqu’un enfant ou un adolescent est touché par un trouble alimentaire. Elle permet de rétablir une bonne communication au sein de la famille qui se trouve souvent impuissante face à cette maladie. Grâce à ce type de thérapie, la famille comprend la souffrance de son enfant et peut le protéger d’éventuelles rechutes.
Les autres thérapies
D’autres approches complémentaires ont aussi fait leurs preuves dans la guérison d’un trouble alimentaire, comme la musicothérapie ou l’art-thérapie. Elles proposent en effet un cadre moins « médical » qui peut stimuler le patient qui va se vivre différemment d’un malade. L’alimentation intuitive serait aussi une clé.
L’hospitalisation
Dans les cas les plus graves (malnutrition, auto-mutilation ou risque de suicide) une hospitalisation s’avérera nécessaire. Celle-ci sera d’autant plus bénéfique dans un service spécialisé dans les TCA où le patient recevra les soins d’un médecin, d’un psychologue et d’un nutritionniste.