Calculs rénaux : symptômes, causes, traitements
L es calculs rénaux, petites concrétions dures composées de sels minéraux, peuvent être comparés à des cailloux retenus dans les reins. Bien que généralement de petite taille et peu gênants, de nombreuses personnes peuvent en être porteuses sans en avoir conscience. Cependant, un calcul rénal plus gros que la moyenne se déplaçant vers la vessie ou développant une infection peut entraîner des symptômes particulièrement désagréables. On vous explique tout dans cet article.
Quels sont les symptômes des calculs rénaux ?
Si les petits calculs peuvent être aisément évacués dans l’urine, il en va autrement pour les plus gros, susceptibles de bloquer l’urètre, le canal reliant le rein à la vessie. Ce blocage peut déclencher une crise de colique néphrétique, caractérisée par une douleur intense dans les lombaires, irradiant jusqu’à l’aine, voire aux organes génitaux (vulve ou testicule). La douleur, généralement localisée d’un seul côté, peut persister de quelques minutes à plusieurs heures. Il est crucial de noter qu’aucune position ne procure de soulagement, cette douleur aiguë étant souvent comparée à celle d’un accouchement sans péridurale. La seule solution pour un soulagement rapide est alors d’appeler les urgences !
Fatigue et autres symptômes possibles
Si la colique néphrétique demeure le signe le plus distinctif des calculs rénaux, d’autres symptômes peuvent apparaître en fonction de leur taille, tels que :
- Des douleurs lombaires modérées ;
- De la fatigue ;
- Des nausées et/ou des vomissements ;
- La présence éventuelle de sang dans les urines. Toutefois, il est important de noter que ce symptôme est rarement visible à l’œil nu en cas de calculs rénaux. Bien souvent, elle est détectée seulement grâce à des analyses d’urine.
En cas d’infection urinaire associée aux calculs, d’autres symptômes peuvent apparaître.
Soyez vigilant, surtout si vous constatez que :
- Votre urine est trouble et/ou malodorante ;
- Vous ressentez fréquemment le besoin d’uriner ;
- Vous éprouvez des douleurs ou des brûlures en urinant ;
- Vous présentez de la fièvre et des sueurs froides.
Face à ces symptômes infectieux, il est recommandé de consulter rapidement pour prévenir d’éventuelles complications !
Calculs rénaux : quel traitement ?
Pour favoriser l’évacuation rapide des calculs rénaux de moins de 7mm de diamètre (représentant 80% des cas), on recommande généralement une consommation abondante d’eau. Les médecins suggèrent souvent de boire jusqu’à 3 litres d’eau par jour pendant cette période, bien que les consignes puissent varier en fonction de la situation. Fiez-vous aux indications fournies !
Cependant, en cas de crise de colique néphrétique, évitez de boire car cela pourrait augmenter la pression exercée et aggraver la douleur. Dans certains cas, les médecins peuvent fragmenter les calculs plus volumineux à l’aide d’ultrasons pour faciliter leur évacuation. Mais dans les situations les plus graves, une intervention chirurgicale peut s’avérer nécessaire pour extraire les calculs. À noter que divers antidouleurs peuvent être prescrits pour soulager les symptômes, ainsi que des antibiotiques en cas d’infection.
Quelles sont les complications possibles ?
Bien que rare, l’accumulation d’une « obstruction de l’urètre » et d’une « infection urinaire » peut entraîner une septicémie, soit une infection généralisée de l’organisme, présentant un danger vital. C’est pourquoi les médecins recherchent systématiquement la présence d’une infection urinaire afin de la traiter rapidement dans de telles situations. Une autre complication potentielle est le développement d’une maladie rénale chronique. Selon une étude présentée lors du 41ème congrès de la Société de Néphrologie américaine, souffrir régulièrement de calculs urinaires augmenterait de 60% le risque de développer ce type de maladie. Il est donc essentiel de prendre toutes les mesures nécessaires pour prévenir leur formation !
Comment prévenir la formation de nouveaux calculs rénaux ?
La clé pour éviter les « rechutes » ? Assurez-vous de rester suffisamment hydraté chaque jour et pratiquez régulièrement une activité physique ! Cependant, il existe également des précautions spécifiques à prendre selon la composition de vos calculs. Par exemple, pour les calculs rénaux à base d’oxalate de calcium, qui sont de loin les plus courants, il est généralement recommandé de :
- Limiter autant que possible les aliments riches en oxalate (ex. : betterave, épinards) ;
- Respecter l’apport en calcium recommandé par jour. Ni trop, ni pas assez : telle est la devise ;
- Consommer des aliments riches en potassium (ex. : banane, pommes de terre avec la peau).
Au besoin, n’hésitez pas à solliciter l’aide d’un nutritionniste-diététicien pour optimiser votre régime alimentaire anti-calculs. De plus, selon la nature de vos calculs rénaux, votre médecin pourra également vous prescrire des médicaments ou compléments alimentaires pour réduire vos risques de rechute. En cas d’indisponibilité de votre médecin, vous avez la possibilité de téléconsulter un médecin en seulement 5 minutes avec Hellocare.