Longtemps dédaignée et associée à un met de paysans pauvres, la patate douce est devenue aujourd’hui une star, jusque dans les assiettes des grands chefs. Pour le plus grand bonheur de nos papilles et de notre organisme, puisqu’en plus d’être savoureux, ce tubercule regorge de bienfaits pour la santé. Zoom sur ses origines, ses vertus et les façons de l’agrémenter.
Petite histoire de la patate douce
Cousine des ipomées décoratives à grandes fleurs bleues, la patate douce est appelée familièrement patate parce qu’elle ressemble à notre pomme de terre. Mais elle ne pousse pas encore bien France où la saison chaude est trop courte pour qu’elle s’y épanouisse.
En effet, ce tubercule que nous connaissons depuis Christophe Colomb nous vient d’Amérique tropicale, où il est né et cultivé depuis des siècles. Là-bas, il se nomme « batata » ou « comate ». En Polynésie, on le trouve sous le doux nom de « kumara ». Son arrivée sur les îles du Pacifique Sud était d’ailleurs encore sujet à controverse il y a peu.
Un mystère faisait débat : ce légume s’était-il dispersé naturellement en utilisant la mer et le vent, ou était-il le témoin de contacts entre les navigateurs pré-colombiens et les peuples de Polynésie ? La première théorie a finalement été retenue.
Patate douce : bienfaits
Pour un cœur en pleine forme
La patate douce contient des antioxydants qui limitent l’hypertension et l’oxydation du mauvais cholestérol. Ses feuilles, que l’on peut consommer aussi, ont quant à elles des vertus protectrices sur les parois de nos vaisseaux sanguins. Voilà donc un aliment bon pour le cœur, qui réduit les risques de maladies cardiovasculaires.
Contre le cancer
Plusieurs études ont démontré que la consommation régulière de patates douces pouvait réduire le risque de cancer du sein chez les femmes ménopausées. Les feuilles, elles, protégeraient du cancer du poumon.
Pour une jolie peau
Ce tubercule exotique est gorgé de vitamine C, de vitamine E et de bêta- carotène. En consommer fréquemment donne bonne mine et permet de lutter contre le vieillissement cutané. La patate douce du Japon, à chair blanche et à peau violette, contient même de l’acide hyaluronique. Une véritable crème anti-rides, dans l’assiette !
Pour un foie en bonne santé
Comme l’artichaut, ce délicieux légume a un effet protecteur sur notre foie. Il réduirait en effet les enzymes hépatiques, responsables de lésions et de maladies telles que l’hépatite.
Pour booster sa mémoire
Une carence en vitamine A accélère le déclin cognitif et serait un facteur de risque dans la maladie d’Alzheimer. La patate douce regorge de cette vitamine grâce à ses pigments, les anthocyanosides. On les trouve principalement dans la peau, d’où l’intérêt de manger ces savoureux tubercules sans les peler.
Comment consommer la patate douce ?
En frites, en purée, en gratin ou en velouté, voici un légume qui offre autant de possibilité que notre chère pomme de terre. C’est son petit goût sucré et sa texture fondante qui l’en différencient surtout. Elle est entre autre très appréciée aux Antilles où on la savoure dans des plats relevés, ou dans de délicieux desserts !
Côté feuilles, on les trouve en bouquets dans les épiceries bio ou sur les marchés presque toute l’année. Crues, elles agrémentent les salades de façon originale ou transforment nos smoothies en véritables cocktails santé.
Cuites, elles viendront sublimer une farce, une quiche, une omelette ou un curry.