On les nomme « pertes blanches », « perte vaginale », « leucorrhées » ou encore « glaire cervicale ». Avoir des pertes au niveau du vagin est tout à fait normal et même, signe d’une bonne santé génitale ! En revanche, si vos pertes sont accompagnées de démangeaisons, d’une odeur nauséabonde ou prennent une teinte jaunâtre, elles peuvent être le signe d’une infection. Apprenez à faire la différence !
Pourquoi a-t-on des pertes vaginales ?
Les pertes vaginales ou « glaire cervicale » participent au bon équilibre de la flore vaginale.
Elles se présentent sous la forme d’une substance visqueuse et transparente, parfois blanchâtre. La glaire cervicale est sécrétée par les cellules de l’utérus pour lui servir de barrière protectrice contre l’intrusion possible de germes. C’est en quelque sorte un système auto-nettoyant de nos muqueuses vaginales. Mais ce n’est pas tout : ces pertes servent aussi de lubrifiant naturel, évitant ainsi les irritations de la vulve ou du vagin, et facilitant les rapports sexuels.
Ces pertes sont enfin le témoin d’une bonne production d’œstrogènes par l’organisme et d’un système reproductif en pleine forme !
En conclusion, même si elles peuvent nous gêner à certaines périodes, les pertes vaginales sont plutôt des alliées de notre organisme.
Quand doit-on s’inquiéter ?
Tout au long de la vie d’une femme menstruée, des pertes vaginales surviennent, parfois quelques années avant les premières règles. D’une femme à une autre et selon le moment de son cycle, selon son âge aussi, les pertes sont plus ou moins abondantes. Elles ont aussi une texture différente et sont plus ou moins translucides.
On doit s’en inquiéter uniquement dans ces situations :
Perte vaginale accompagnée de démangeaisons
Des pertes vaginales inodores mais avec une consistance laiteuse pouvant aller jusqu’à raidir un peu la culotte sont très souvent le signe d’une mycose. Surtout lorsqu’elles sont accompagnées de démangeaisons. Une mycose vaginale est due à un champignon – le candida albicans – présent à l’état naturel dans le vagin.
Celui-ci se développe notamment après un traitement par antibiotiques qui déséquilibre la flore vaginale. Il peut aussi se développer l’été quand on porte un maillot humide trop longtemps, ou des sous-vêtements synthétiques. Ce type de mycose se traite facilement par ovules gynécologiques disponibles sans ordonnance en pharmacie.
Mais si les symptômes persistent il faudra consulter un médecin.
Perte vaginale accompagnée de mauvaise odeur
Que les pertes au niveau du vagin ait une légère odeur vulvaire est absolument normal. En revanche si elles sont malodorantes et présentent une couleur verdâtre ou jaunâtre, il peut s’agir d’une vaginose. La vaginose est un déséquilibre de la flore vaginale qui entraîne la formation d’une mauvaise bactérie. Celle pathologie n’est pas sexuellement transmissible mais peut provoquer des douleurs pendant les rapports.
Consultez un gynécologue et en attendant votre traitement lavez-vous avec un savon à ph neutre, portez des culottes en coton avec un protège slip jetable ou lavable au quotidien.
Pertes vaginales très abondantes
Enfin, l’abondance de pertes vaginales inodores et translucides ou blanches est rarement le signe d’une infection. En effet, c’est notre imprégnation hormonale qui fait varier l’abondance des leucorrhées.
L’imprégnation hormonale est différente pour chaque femme en fonction de son cycle et se trouve au plus haut avant l’ovulation. Les pertes abondantes sont donc essentiellement un problème sur le plan du confort.
Pour éviter la sensation d’humidité dans les sous-vêtements lors de pertes abondantes, on peut utiliser une protection hygiénique externe (une serviette jetable). On peut aussi avoir recours à une culotte menstruelle, une protection zéro déchet innovante, confortable et discrète sous les vêtements.