Premiers émois amoureux, quête d’identité, angoisse à l’idée de devenir adulte… Le moins qu’on puisse dire, c’est que l’adolescence est une période assez compliquée à gérer ! Dans les faits, la plupart des adolescents franchissent le cap sans séquelle : il y a de grandes chances pour que votre ado fasse partie du lot et ne passe pas par la crise d’adolescence. Mais il convient quand même de rester vigilant pour détecter au plus vite des troubles sévères et demander l’aide d’un médecin quand cela s’avère nécessaire…
Surveillez son poids
Les troubles alimentaires sont courants à l’adolescence, en particulier chez les jeunes filles. Parfois, les signes sont clairs. Votre adolescent.e se met à maigrir très rapidement et semble obsédé.e par sa ligne en cas d’anorexie mentale. Ou alors il.elle prend beaucoup de poids et votre frigo se vide à toute allure en cas de boulimie… Mais ce n’est pas toujours aussi simple. Par exemple, votre adolescent.e peut porter des vêtements amples pour cacher sa maigreur (conseil : surveillez son visage) ou se faire vomir pour ne pas prendre de poids après une crise de boulimie : des odeurs suspectes peuvent alors le ou la trahir… Au moindre doute, demandez un avis médical. Ces troubles nécessitent l’intervention d’un professionnel de santé.
Contrôlez sa peau
Autre réflexe pour bien accompagner votre enfant pendant l’adolescence : gardez un œil sur sa peau. Quitte à l’entraîner de temps en temps à la piscine ou à insister pour qu’il.elle essaie un t-shirt à manches courtes lors d’une « virée shopping », s’il.elle a l’habitude de porter des vêtements couvrants. Ce point est d’autant plus important si vous suspectez un trouble alimentaire car ce dernier est souvent responsable de problèmes cutanés… Cette astuce peut aussi permettre de repérer des marques suspectes, type scarifications ou brûlures de cigarettes. Plus courante qu’on ne le croit, l’automutilation doit toujours être prise au sérieux, car elle reflète un profond mal-être : vous aurez sans doute besoin de l’aide d’un psychologue.
Fixez des limites claires
Accompagner son adolescent.e, c’est aussi savoir jouer le rôle de garde-fou. Beaucoup de jeunes provoquent leurs parents et/ou relèvent des défis potentiellement dangereux pour « se découvrir » et tester leurs limites.
En résumé : ils font leur crise d’adolescence… Pour aider votre adolescent.e à devenir adulte, l’essentiel est de fixer des limites très claires et de rester ferme. Il y a ce que vous pouvez accepter et ce que vous ne pouvez pas du tout tolérer. Ne culpabilisez pas s’il « râle » : en réalité, votre adolescent.e compte sur vous pour se sentir encadré.
A noter : d’après des scientifiques, l’adolescence s’étendrait jusqu’à 24 ans. Mais gardez courage, la « crise » s’arrête bien avant en général !
Soutenez votre adolescent
Votre fille pleure des heures au téléphone avec ses amies, votre fils joue les indifférents mais ressort la photo de son ex-copine dès qu’il se croit seul… Pas de panique : les premiers chagrins d’amour font partie de la vie, souvent pendant l’adolescence. Faites savoir à votre ado que vous êtes là pour en parler s’il le souhaite, ne minimisez pas sa souffrance, « chouchoutez-le » (en faisant ses plats favoris par exemple) et guettez les signes d’amélioration. Normalement, il devrait retrouver le sourire au bout d’un mois ou deux. Si, au contraire, il s’enfonce de plus en plus dans la déprime et se désintéresse de tout, consultez un thérapeute. Il y a un risque de dépression.
Surveillez sa scolarité
Le décrochage scolaire est assez courant à l’adolescence. Il peut être lié à de nombreux facteurs. Par exemple, votre ado peut se sentir angoissé en classe parce qu’il n’arrive pas à se projeter dans l’avenir. Il peut aussi être victime de harcèlement scolaire… Voici quelques signes qui doivent vous alerter :
- votre ado se plaint régulièrement de maux de tête ou de maux de ventre avant d’aller en classe ;
- ses notes commencent à chuter ;
- il sèche des cours.
N’attendez pas trop pour discuter de ses difficultés avec son professeur principal.
Bon à savoir : il existe des numéros d’urgence pour être conseillé en cas de harcèlement.