Si la joie d’attendre un bébé est grande, la grossesse s’accompagne aussi de nombreuses craintes. La peur de faire une fausse couche, notamment, occupe l’esprit de nombreuses mamans. Surtout durant le premier trimestre ! C’est en effet là que le risque est maximal, bien qu’il existe des cas plus tardifs… Mais s’il est conseillé de rester vigilante, il ne faut pas non plus vivre dans l’angoisse ! Gardez à l’esprit que la plupart des sensations « curieuses » et des changements corporels que vous observerez sont tout à fait naturels. Mais alors, quand faut-il consulter ? Pour vous aider à y voir plus clair, nous détaillons chaque symptôme de fausse couche potentiel.
Symptôme fausse couche : des saignements anormaux
Première chose à savoir : de nombreuses femmes enceintes présentent des saignements sans gravité durant le premier trimestre. On peut citer le « spotting » par exemple (« tache » en français). Ces petites pertes rouges à marrons proviennent simplement du col de l’utérus, fragilisé durant la grossesse… Même s’il est toujours recommandé de les signaler à votre médecin par précaution !
Cela étant dit, ce sont surtout les saignements très abondants et/ou continus qui doivent vous pousser à consulter rapidement. A plus forte raison s’ils sont de couleur noirâtre et qu’ils contiennent des caillots ou des matières brunâtres !
Ayez aussi le réflexe de consulter pour TOUT saignement survenant durant le 2nd et le 3ème trimestre. A ce stade ce n’est pas forcément un signe de fausse couche. Mais ils peuvent révéler d’autres soucis comme un risque d’accouchement prématuré par exemple.
Comment reconnaître les douleurs suspectes
Il est tout à fait naturel de souffrir de petites crampes abdominales en début de grossesse. Ou encore de sensations de tiraillement dans le bas-ventre. Vous pouvez aussi avoir un peu mal au dos dès le premier trimestre… Ce qui n’est pas naturel en revanche, c’est de souffrir de douleurs abdominales sévères – ressemblant à de vraies contractions – ou d’intenses douleurs dorsales durant les premiers mois de grossesse.
Dans le doute, mieux vaut consulter en urgence. Surtout si vos douleurs s’accompagnent d’autres symptômes comme des saignements ou des vomissements !
Mais gardez à l’esprit que vous ne faites pas forcément une fausse couche. En effet, de nombreuses pathologies peuvent être en cause comme une appendicite par exemple. Dans ce cas il est généralement possible d’intervenir tout en préservant bébé !
Autre symptôme : la disparition des signes de grossesse
Seins tendus, nausées, sautes d’humeur… Ces signes de grossesse sont présents chez de nombreuses femmes enceintes durant le premier trimestre. Généralement, ils s’estompent progressivement au fil du temps. Au point que certains d’entre eux disparaissent totalement vers le début du second trimestre ! Mais ce n’est pas systématique. Leur évolution varie en effet d’une femme à l’autre.
Vos nausées peuvent ainsi vous épargner pendant 3 jours par exemple avant de « revenir à la charge ». Cela n’a rien d’anormal ! En revanche, une disparition brutale de TOUS vos signes de grossesse est assez suspecte durant le premier trimestre. Il peut s’agir d’un symptôme de fausse couche… Ou non. Par précaution, il est recommandé de consulter. Et ce, même si vous ne constatez ni saignement ni douleur particulière.
La fausse couche hémorragique
Dans la grande majorité des cas, une fausse couche spontanée ne présente aucun danger pour la maman. Cependant, elle s’accompagne parfois d’une hémorragie importante. Les signes qui doivent vous alerter : des saignements abondants refusant de s’arrêter associés à des symptômes de choc hémorragique. Ceux-ci peuvent varier selon les cas mais ils comprennent généralement :
- de la pâleur ;
- des étourdissement et des vertiges ;
- de la confusion ;
- une grande sensation de faiblesse ou fatigue ;
- des nausées et/ou vomissements ;
- des variations soudaines de température ;
- une accélération du rythme cardiaque (tachycardie).
Dans cette situation, appelez les urgences ! Une intervention chirurgicale est souvent nécessaire pour stopper l’hémorragie.
Comment être sûre qu’il s’agit bien d’une fausse couche ?
Comme vous avez pu le constater, les symptômes de fausse couche ne sont pas toujours très « clairs ». C’est pourquoi seuls des examens permettent vraiment de savoir si votre grossesse se poursuit ou non. Si les analyses de sang donnent déjà des éléments de réponse, l’échographie reste l’examen de référence. D’ailleurs, il arrive que cette dernière révèle une fausse couche lors du suivi de grossesse, alors qu’il n’y avait pas le moindre signe annonciateur… Mais quelles que soient les circonstances, cette étape est toujours traumatisante pour les couples.
Au besoin, faites donc appel à un spécialiste pour mieux gérer votre arrêt de grossesse. Et surtout ne perdez pas espoir ! Gardez à l’esprit que la plupart des fausses couches sont liées à des événements isolés comme une anomalie chromosomique. Ou encore une infection comme une grippe sévère par exemple (d’où l’intérêt d’être vaccinée durant votre grossesse). En d’autres termes, il y a de grandes chances que vous puissiez mener votre prochaine grossesse sans problème !