Difficultés à respirer, fatigue, douleur thoracique… Non contentes d’être pénibles à vivre, les crises d’asthme peuvent devenir très graves lorsqu’elles ne sont pas maîtrisées. Fort heureusement, il existe aujourd’hui des traitements de fond efficaces qui limitent leur apparition. Parlez-en à votre médecin si vous n’en avez pas ! Beaucoup d’asthmatiques se contentent encore de leur traitement d’urgence (ex. : Ventoline) alors qu’un traitement de fond pourrait améliorer leur qualité de vie. En complément, vous pouvez aussi réduire le nombre de crises en évitant les facteurs déclencheurs. Reste encore à bien les connaître…
L’allergie, un facteur majeur des crises d’asthme
Les allergies, en particulier les allergies respiratoires, font partie des principaux facteurs déclencheurs. On parle alors d’asthme allergique : en présence des allergènes, la muqueuse respiratoire s’irrite et produit un mucus plus épais. D’où la respiration sifflante et difficile ! Parmi les principales allergies responsables, citons surtout :
- l’allergie pollinique. Du pollen de bouleau jusqu’aux graminées, de nombreux pollens peuvent être en cause. La bonne attitude ? Eviter de sortir lors des pics polliniques. Vous pouvez aussi envisager de vous faire désensibiliser ;
- l’allergie aux poils d’animaux… Mais un bon conseil : avant « d’éloigner » votre chien ou votre chat, faites le point avec un allergologue. Même si vous faites plus souvent des crises en sa présence, le problème peut en réalité venir de son shampoing par exemple. Ou des pollens dans lesquels il se roule lors de ses sorties ;
- l’allergie aux moisissures et aux acariens. Pour les éviter, veillez surtout à bien aérer vos pièces, à laver vos draps au moins une fois par semaine et à passer régulièrement l’aspirateur !
Plus rarement, des allergies alimentaires (ex. : œuf, soja) déclenchent aussi des crises d’asthme. Cela s’observe surtout chez l’enfant. Consultez au moindre doute !
Evitez tous les produits irritants pour vos voies respiratoires
Sachez également que de nombreuses particules « irritantes » pour les voies respiratoires peuvent provoquer ou aggraver les crises d’asthme. Et ce, que vous soyez sujet(te) aux allergies ou non ! C’est pourquoi il est recommandé à tous les asthmatiques d’éviter de :
- fumer ou de fréquenter les espaces fumeurs ;
- sortir les jours de pics de pollution atmosphérique ;
- « remuer » la poussière en secouant les draps par exemple. Ou en passant le balai ! Préférez plutôt un aspirateur doté d’un bon système de filtration. Certains sont même reconnus « Asthma and allergy friendly » (certification canadienne) comme les aspirateurs Dyson par exemple.
Enfin, méfiez-vous aussi des solvants contenus dans de nombreuses peintures, colles, produits ménagers, etc.
Les fluctuations hormonales, un autre facteur déclencheur de l’asthme
Vous faites souvent des crises avant vos règles ? Alors, vous souffrez probablement d’asthme prémenstruel (APM). En cause : la chute des hormones œstrogènes, qui impacte plus ou moins fortement l’activité bronchique selon les femmes.
Faites-le point avec votre médecin. Selon votre situation, il peut éventuellement vous prescrire un antileucotriène en traitement de fond. Ce médicament a une action anti-inflammatoire sur les bronches ! Méfiez-vous également si vous faites plus de crises d’asthme depuis que vous prenez votre nouvelle pilule contraceptive. Elle n’est peut-être pas adaptée pour vous : parlez-en à un gynécologue
Gare aux émotions fortes pour les asthmatiques !
Stress, colère, angoisse… Autant d’émotions fortes qui peuvent provoquer des crises d’asthme ! Un phénomène reconnu par la communauté scientifique même si elle ne le comprend pas encore à 100%. Le stress, par exemple, peut stimuler le système nerveux parasympathique au point d’augmenter la contraction des bronches. Mais d’autres mécanismes sont aussi probablement à l’œuvre !
Quoi qu’il en soit, il est recommandé aux asthmatiques de combattre leur stress et d’apprendre à bien canaliser leurs émotions. Pourquoi ne pas essayer le yoga par exemple ? Ou la méditation ?
Le sport : un allié qui peut aussi devenir un facteur de risque
Sauf circonstances particulières, le sport est recommandé aux asthmatiques car il augmente leurs capacités respiratoires. De plus, il permet de combattre le stress. Top pour réduire le nombre et l’intensité des crises ! Mais lorsqu’elle est pratiquée dans de mauvaises conditions, l’activité physique peut au contraire provoquer des crises d’asthme. Concrètement, vous devez surtout éviter de faire du sport en extérieur :
- lorsque l’air est trop froid ;
- en cas de pic pollinique ou de pic de pollution.
Veillez aussi à vous échauffer pendant au moins 15 minutes pour bien ouvrir vos bronches. Au besoin, votre médecin peut également vous recommander d’inhaler 1 à 2 bouffées de votre traitement de crise AVANT l’exercice pour prévenir l’asthme d’effort.
Crises d’asthme : quand consulter ?
Même si vous pouvez combattre certains facteurs de risque, une bonne prise en charge médicale reste essentielle pour garder l’asthme sous contrôle. En pratique, il est recommandé :
- de consulter un médecin si vous utilisez votre traitement d’urgence plus de 2 fois par semaine. Et/ou si votre asthme vous réveille souvent durant la nuit. Dans ce genre de cas, vous avez probablement besoin d’un traitement de fond. Ou de changer votre traitement de fond, si vous en preniez déjà un ;
- d’appeler les urgences si vous avez de plus en plus de mal à respirer malgré la prise de votre traitement de crise.
Enfin, sachez également que des objets connectés peuvent vous aider à mieux gérer votre asthme. Comme les « inhalateurs intelligents » par exemple ! Pour en savoir plus, consultez notre article sur les objets connectés qui vous aident à mieux respirer.