Dans notre société d’ultra consommation, les supermarchés sont devenus la norme, proposant toujours de plus en plus en produits et de choix. Néanmoins, plus de choix ne veut pas forcément dire plus de diversité nutritionnelle. C’est plutôt un argument marketing et cette infographie du blog Convergence Alimentaire le montre bien.
Nous pouvons dire que les étiquettes alimentaires nous aident à choisir mais selon l’INPES. Si 50% des consommateurs disent lire les étiquettes alimentaires. Seul un sur deux les trouve faciles à comprendre. Bien sûr il y a Yuka, toujours à la rescousse, mais nous vous donnons les clés pour décrypter les étiquettes alimentaires en toute autonomie !
Repérer les données intéressantes
Caddie à la main, liste de courses dans l’autre (nous vous conseillons vraiment de faire votre liste à l’avance), vous allez à l’affût des produits !
Donc tout d’abord, on repère la dénomination du produit, sa nature et le traitement subi par l’aliment (s’il est fumé, surgelé, etc.). On fait attention à son origine, celle ci devant être clairement marquée. Car concrètement, un drapeau français sur un pot de miel ne veut pas forcément dire que le miel est produit en France.
On guette ensuite la quantité nette du produit (égoutté s’il est présenté dans un liquide) et sa date limite de consommation. Concernant cette dernière, il existe deux types : la DLC ou la date limite de consommation, soit “à consommer jusqu’au”. Qui peut présenter un risque pour la santé en cas de non respect. Car les aliments sont périssables, et la date de limite d’utilisation optimale (DLUO) ou date de durabilité minimale (DDM). C’est à dire “à consommer de préférence avant” et dans ce cas, le produit peut être consommé même si la date est passée.
Notez bien que le titre alcoométrique volumique (TAV ou degré d’alcool) doit être indiqué pour les boissons titrant plus de 1,2% en volume.
Déchiffrer les labels nutritionnels sur les étiquettes alimentaires
Un label de qualité nutritionnel, parfois appelé « marque de qualité » – même si ce n’est pas forcément le cas, est une démarche volontaire qui a pour but de valoriser le produit et nous le faire acheter. Pour l’anecdote, même Disney a son propre label nutritionnel, donc nous sommes bien contents que certains soient sérieux et gage de qualité.
Les labels bio
Le label AB (Agriculture Biologique) est l’un des labels bio les plus connus et démocratisés. Il garantit ainsi que 95% des ingrédients sont issus de l’agriculture biologique et qu’il n’y a pas de produit chimique de synthèse ou d’OGM (dans la limite de 0,9% de tolérance).
Nature & Progrès, Bio Cohérence et Demeter sont des labels bio moins connus, qui s’éloignent du “bio industriel” ou “bio européen”. Ils proposent ainsi des produits de qualité supérieure, notamment engagés dans l’agro-écologie, l’agriculture dynamique et le maintien de la diversité.
Pour plus d’infos concernant les labels bio, nous vous proposons cet article.
Les labels équitables
Le Symbole des Producteurs Paysans (SPP) est le premier label créé et géré par les producteurs. Il est exclusivement ouvert aux petits producteurs organisés au sein de structures collectives et l’exportation est également maîtrisée. Vous avez ainsi toutes les bonnes raisons de choisir des produits labellisés SPP.
Le label Ecocert Equitable est un label associant l’agriculture biologique, la responsabilité sociétale des entreprises et le commerce équitable.
Fairtrade Max Havelaar est le label de commerce équitable le plus connu des consommateurs. Certaines contradictions existent cependant dans son cahier des charges. Les prix minimum garantis, le type d’agriculture que le commerce équitable se doit d’appuyer et la traçabilité physique des produits. Ce guide est notamment très complet pour mieux connaitre les labels équitables.
Les labels officiels
Le Label Rouge, bien connu, compte environ 500 labels qui sont de bonne qualité, malgré le fait qu’ils ne soient pas tous égaux.
Le label Bleu Blanc Cœur s’engage à labelliser ceux qui améliorent la teneur nutritionnelle en Oméga 3 de l’alimentation animale. Et donc par ingestion, la nôtre.
L’AOC (Appellation d’Origine Contrôlée) et l’AOP (Appellation d’Origine Protégée) sont des labels qui garantissent qu’un produit est originaire d’un pays, d’une région ou d’un terroir. Il existe une centaine d’AOC qui n’offrent pas les mêmes garanties mais le label reste un bon indicateur de qualité pour des productions locales. L’AOP est son équivalent européen.
L’IGP (Indication géographique protégée) indique que le produit provient d’une zone géographique déterminée, dont la garantie est toutefois moins bonne que l’AOP ou l’AOC. Enfin, il y a le STG (Spécialité Traditionnelle Garantie), sigle européen qui garantit une fabrication considérée comme traditionnelle mais permet tout de même de produire une mozzarella en Allemagne, donc à voir.
Les labels marketing… à fuir !
Les mentions « Élu produit de l’année » ou « Saveur de l’année » n’ont aucune valeur nutritive ou qualitative. En effet, une part importante des critères de sélection porte sur l’attractivité ou l’innovation au niveau de l’emballage… bref, c’est des labels marketing à fuir !
Déchiffrer la liste d’ingrédients sur les étiquettes alimentaires
Nous en arrivons à la liste des ingrédients ! Celle ci concerne donc tous les composants, les épices et les additifs utilisés pour la fabrication du produit.
Les ingrédients sont listés en ordre décroissant sur l’étiquette, c.-à-d. que celui qui représente le poids le plus important figure en premier sur la liste, et ainsi de suite. Les additifs sont par ailleurs classés par catégorie et désignés par leur nom ou code européen (la lettre E suivie de trois chiffres).
Privilégiez les courtes listes d’ingrédients, à savoir dans l’idéal 4 à 5. Par conséquent, choisissez des premiers ingrédients de qualité en vous basant sur l’ordre des aliments (décroissant). Si vous choisissez de prendre du beurre de cacahuètes et que le premier ingrédient est le sucre ou l’huile de palme. Le produit n’est pas pour vous. Le premier ingrédient devrait en effet être les cacahuètes. Pareillement pour une salade tagliatelles au saumon, si le saumon est présent à moins de 5%, ne cherchez pas plus loin sur l’étiquette, passez à un autre produit 😉
Concernant la grande famille des additifs, les colorants sont classés entre E100 et E199, les conservateurs entre E200 et E299. Et enfin, les antioxydants entre E300 et E399.
Lactosérum, glucose, fructose ? Si vous ne reconnaissez pas le terme, qu’il vous semble trop complexe, ou que l’aliment ne peut pas être dans votre placard, mieux vaut passer son chemin. Mais vous pouvez toujours noter le terme, faire des recherches et revenir pour l’acheter s’il est sain.
Pour conclure…
On mise sur :
- Des produits naturels, que l’on peut avoir dans notre placard : par exemple, privilégiez le lait au lactose et le sucre au glucose.
- Une liste d’ingrédients courte : plus sain et meilleur pour la santé car cela veut dire qu’il y a moins d’additifs et de colorants.
- Les matières grasses sont de bonne qualité : huile d’olive ou huile de colza par exemple.
- Une grande quantité de fibres : en optant pour des céréales complètes plutôt que des céréales raffinées par exemple.
On évite :
- Les produits industriels, c’est le cas pour les conserves très salées qui contiennent entre autres du bisphénol.
- Les labels marketing, à savoir “élu produit de l’année”, qui peuvent s’avérer mensongers.
- Les additifs, notamment ceux classifiés de E338 à E452 car ils peuvent être toxiques.
- Le sucre ajouté comme le fructose, glucose, sirop de glucose-fructose et ses autres cousins.
Toutes ces bonnes pratiques vous aideront à mieux faire vos achats. Vous permettant ainsi d’être en bonne santé tout en surveillant votre alimentation !