Utiliser un moyen de contraception est essentiel pour éviter une grossesse non-désirée. Mais encore faut-il trouver celui qui vous convient parfaitement. A comprendre : celui qui soit le plus adapté à votre mode de vie tout en préservant au maximum votre santé ! Les effets secondaires et complications possibles doivent ainsi être examinés avec beaucoup d’attention… La bonne nouvelle, c’est qu’il existe de nombreuses méthodes envisageables de nos jours. L’une d’entre elles vous correspond forcément ! Pour vous aider à faire votre choix, nous vous présentons les principaux avantages et inconvénients des contraceptifs les plus utilisés.
Les contraceptifs oestroprogestatifs sont-ils faits pour vous ?
Les contraceptifs oestroprogestatifs sont des moyens de contraception hormonaux, délivrant à la fois un œstrogène et un progestatif. Entre autres avantages, ils :
- affichent un haut taux d’efficacité, dépassant les 99% lorsqu’ils sont parfaitement utilisés… Mais plus proche de 91% dans la réalité ;
- peuvent corriger les problèmes de règles douloureuses… Ou même l’acné, grâce à l’action des œstrogènes ;
- n’impactent pas votre fertilité sur la durée. Il suffit d’arrêter de les utiliser si vous voulez essayer d’avoir un enfant !
De plus, ils sont généralement bien supportés. MAIS en fonction de votre sensibilité aux hormones, vous pouvez souffrir de divers effets secondaires (ex. : maux de tête, manque de libido). Autre problème : les œstrogènes favorisent la formation de caillots sanguins. D’où un risque d’infarctus ou d’embolie pulmonaire par exemple. C’est pourquoi tous ces dispositifs sont contre-indiqués si vous :
- avez déjà souffert d’une phlébite profonde, d’un AVC ou d’un infarctus ;
- souffrez d’une maladie de la valve cardiaque ;
- avez 35 ans ou plus ET que vous présentez au moins un facteur de risque supplémentaire (ex. : tabagisme, obésité, hypertension artérielle, etc.)
Focus sur les avantages et inconvénients particuliers de chaque contraceptif oestroprogestatif
Chaque contraceptif oestroprogestatif présente également ses propres forces et faiblesses ! Ainsi :
- la pilule combinée s’utilise en toute discrétion. Mais vous devez la prendre chaque jour, si bien qu’il est très facile de l’oublier ! Vous risquez également de l’évacuer par mégarde en cas de vomissements ou de forte diarrhée… Bref : vous devez vraiment être vigilante ;
- le patch contraceptif s’applique directement sur votre peau 1 fois par semaine, pendant 3 semaines. Ce qui limite les risques d’oubli par rapport à la pilule ! Mais il n’est pas très discret sur la plage et il provoque parfois une irritation cutanée. De plus, vous devez vérifier chaque jour qu’il ne s’est pas décollé. C’est rare mais cela peut effectivement arriver ;
- l’anneau vaginal doit être inséré au fond du vagin et gardé en place 3 semaines. Top pour partir en vacances l’esprit tranquille par exemple ! Mais encore faut-il que vous soyez assez à l’aise avec votre corps pour bien le positionner…
Pourquoi choisir un moyen de contraception progestatif ?
Gros point fort de ces contraceptifs : ils ne contiennent pas du tout d’œstrogènes, seulement un progestatif. Ils sont donc accessibles à un plus grand nombre de femmes, fumeuses y compris. De plus, ils ont tendance à réduire ou stopper totalement les menstruations. Pratique si vous souffrez de règles très abondantes ! Ils présentent également un taux d’efficacité supérieur à 99% lorsque les conditions sont optimales… En revanche, ils :
- aggravent souvent l’acné ou le font « revenir » pour celles qui en souffraient seulement à l’adolescence ;
- peuvent entraîner divers effets secondaires, dont des nausées, des vertiges etc. Voire parfois de l’hypertension artérielle !
Gros plan sur les contraceptifs progestatifs au cas par cas
Parmi eux on retrouve surtout :
- la pilule progestative ou « pilule micro-dosée ». Là encore, il faut la prendre quotidiennement par voie orale. D’où un risque d’oubli et d’évacuation involontaire… En revanche, vous pouvez l’arrêter toute seule, contrairement aux autres contraceptifs progestatifs ;
- l’implant contraceptif. Injecté sous la peau du bras, il garantit 2 à 3 ans de protection au maximum. Invisible et indolore, il représente une bonne solution si vous ne prévoyez pas de grossesse à moyen terme. Mais bien entendu, vous pouvez le faire enlever plus tôt si vous changez d’avis ! Petit inconvénient en revanche : l’ablation de l’implant laisse une mini-cicatrice, d’environ 2 mm.
- sans oublier le DIU (Dispositif Intra Utérin) ou stérilet hormonal !
Pourquoi choisir le stérilet ?
Vous ne prévoyez pas de grossesse avant longtemps ? Vos rapports sont fréquents mais vous ne voulez pas penser régulièrement à votre contraception ? Sauf contre-indication (ex. : cancer du col de l’utérus, infection sexuellement transmissible) le stérilet est alors une bonne option pour vous ! Quel que soit le modèle, le taux d’efficacité est supérieur à 99% et il est généralement bien supporté. En pratique vous avez le choix entre le :
- stérilet hormonal. A base de progestatif, il vous protège jusqu’à 5 ans ;
- stérilet en cuivre, qui vous protège de 5 à 10 ans selon le modèle. Vous pouvez également l’utiliser comme contraception d’urgence jusqu’à 5 jours après un rapport « à risque ». C’est encore plus efficace que la pilule du lendemain !
Cela étant dit, la pose n’est pas très agréable. Surtout si vous n’avez jamais eu d’enfant : prenez le temps de chercher un gynécologue expérimenté pour limiter l’inconfort !
Quels sont les principaux avantages et inconvénients de la contraception mécanique ?
Vous cherchez plutôt une contraception ponctuelle ? Dans ce cas pensez aux dispositifs « barrières ». Sauf circonstances particulières (ex. : allergie au latex), ces contraceptifs ne provoquent pas d’effets secondaires. Mais il suffit de mal les positionner ou d’une déchirure pour réduire drastiquement leur efficacité ! Mieux vaut donc les utiliser en complément d’un gel spermicide ou de la pilule. Surtout si vous avez plus de 4 rapports par mois… Parmi eux citons surtout :
- le préservatif masculin ou féminin. Avantages particuliers : ils sont disponibles sans ordonnance et ils protègent également des IST. Mais ne les utilisez jamais en même temps : les frottements pourraient les déchirer ;
- la cape cervicale et le diaphragme, qui ont l’un comme l’autre une durée de vie de 2 ans environ.
Tous deux s’installent dans le vagin 1 à 2 heures avant l’acte sexuel. Ils n’entachent donc pas la spontanéité du rapport, contrairement au préservatif. En revanche, ils nécessitent un peu d’entretien. En effet, ils doivent être soigneusement lavés entre chaque rapport, pour éviter les risques d’infection. De plus, vous devez vraiment être à l’aise avec votre corps pour les positionner correctement ! Normalement, la cape sera plus simple à placer (et donc plus efficace) si vous n’avez pas eu d’enfant. Dans le cas contraire votre gynécologue vous prescrira sans doute un diaphragme… A noter également que ces deux dispositifs sont contre-indiqués dans certains cas (ex. : descente d’organe).
Consultez un gynécologue pour bien choisir votre contraception !
Nous vous avons présenté les points forts et faiblesses des contraceptifs les plus courants. Mais seule une consultation avec un gynécologue vous permettra d’arrêter fermement votre choix. Il saura vous orienter vers les dispositifs le plus adaptés en fonction de votre âge, votre état de santé, vos envies et vos antécédents familiaux ! Pour en savoir plus sur ces méthodes et les autres techniques contraceptives (ex. : ligature des trompes, vasectomie, méthodes naturelles), nous vous invitons également à consulter notre article sur la contraception masculine et féminine.