Les jeux vidéos sont les jeux préférés des 10-15 ans et concernent généralement davantage les garçons que les filles. La dépendance au jeu vidéo désigne un trouble psychologique caractérisant un besoin irrésistible et obsessionnel de jouer. On parle d’addiction quand l’activité devient le principal centre d’intérêt, voire l’unique, au détriment des autres (relationnelles, artistiques, scolaires, sportives…)
Les jeux vidéos les plus à même d’entraîner une telle dépendance seraient les jeux de rôle en ligne, en particulier les « multijoueurs ». Dans ces jeux, le joueur évolue dans un monde persistant.
Leurs particularités est qu’il faut y jouer en réseau, c’est à dire, connecté en ligne avec d’autres joueurs. Il s’agit d’un univers qui continue donc à évoluer même lorsqu’on ne joue pas. Le but est simplement de faire progresser et évoluer son personnage dans ces univers virtuels. Il est donc important de noter que les jeux où l’action continue en votre absence sont généralement ceux qui provoquent une réelle addiction !
Les différents modes de consommation
Pour commencer, on parle de consommation régulière si le joueur joue régulièrement : quotidiennement ou parfois même plusieurs heures par jour. La personne garde cependant le contrôle sur cette activité, et est capable de s’arrêter rapidement et de ne pas jouer plusieurs jours de suite.
Il n’y a pas de limite nette entre la normalité et l’excès. Tout le monde a le droit à des excès, surtout les adolescents et les jeunes adultes qui sont les premiers concernés par les jeux vidéo. La consommation addictive abusive ou excessive est évoquée quand il n’y a plus d’échange avec les autres.
La dépendance est généralement représentée par un désir insistant et persistant de jouer pour ressentir un plaisir intense ou encore éliminer un malaise. La dépendance est psychique et non pas physique : à l’arrêt, il n’y a pas de signes tels que les sueurs, les tremblements. Signes retrouvés notamment en cas de sevrage à l’alcool ou à la cigarette par exemple. Mais il peut y avoir des traductions physiques chez le joueur dépendant, qui ne sont pas forcément liée à l’addiction, mais plutôt au mode de vie du joueur : amaigrissement car il oublie de s’alimenter, troubles intellectuels, affectifs ou sociaux.
Quels sont les critères qui permettent de parler d’addiction ?
- L’adolescent passe de plus en plus de temps devant l’ordinateur. Ce qui lui procure du bien être et de l’euphorie. A l’inverse, lorsqu’il n’est pas en ligne, il se sent triste, déprimé, irritable, seul.
- Il peut négliger sa famille ou ses amis, ses activités extérieures. Il a de plus en plus de mal à limiter le temps passé sur l’ordinateur. Le temps passé à jouer, à y penser, à programmer ses prochaines parties, ou encore à se remémorer ses anciennes parties prend de plus en plus d’ampleur.
- L’adolescent peut s’enfoncer dans le mensonge : dissimulation du temps passé à jouer avec ses parents ou amis, mensonge au lycée ou au travail, mensonge sur les tentatives d’arrêt, ou même jeu en cachette.
On peut quelquefois retrouver des symptômes physiques liés au temps passé sur l’ordinateur : douleurs de la main et du poignet, yeux desséchés, migraines, douleurs dorsales et cervicales, alimentation irrégulière, repas sautés, prise de poids ou amaigrissement, difficultés à assurer une hygiène correcte, mais aussi troubles du sommeil.
Que faire ?
Si vous pensez que votre enfant ou votre ado est en train de devenir dépendant aux jeux vidéo, parlez-en simplement avec lui sans le sermonner et en écoutant ce qu’il a à dire avec bienveillance.
Tentez de comprendre ce qu’il aime dans les jeux vidéo et les raisons qui l’ont poussé à se consacrer exclusivement à cette activité au détriment de toutes les autres. Intéressez-vous sincèrement à son univers et demandez-lui de vous le faire découvrir.
Posez ensuite des limites à la pratique du jeu vidéo (2 heures maximum par jour en semaine ; 4 heures par jour le week-end) et instaurez une véritable dynamique familiale (repas en commun, temps d’échange, activités et projets communs).
Encouragez le jeune à pratiquer une activité de groupe susceptible de l’intéresser en dehors de la maison (sport, musique, voyages…). Ne le blâmez pas pour ses échecs, félicitez-le pour ses succès et aidez-le à se construire une image positive de lui-même.
Si en dépit de vos efforts, vous ne parvenez pas à faire évoluer la situation, contactez un professionnel de santé (psychiatre, psychologue, etc.) spécialisé dans l’addiction aux jeux qui est une problématique spécifique qui saura vous accompagner.