Par Léa Magiore, Médecin Généraliste

L’idée de devoir secourir autrui peut donner des sueurs froides à certains. N’ayez crainte : ce petit guide vous offrira quelques clés pour réagir de manière adéquate.

Gestes de premiers secours

Protéger, évaluer, alerter et sécourir

Protéger

Quelle que soit la situation, la priorité est d’éviter le « sur-accident ». Pour un accident de la route, on signale la zone afin d’empêcher les carambolages. Grand-père s’évanouit ? On le couche au sol : adieu le risque de chute.

Évaluer

Toutes les urgences ne justifient pas les mêmes mesures. En tout premier lieu, on s’assure que la victime respire et est consciente. Ensuite, on recueille les informations cruciales pour les équipes de secours : lieu et nature de l’accident, données sur le patient (sexe, âge approximatif, état).

Alerter

Que l’état paraisse grave ou non, un accident ou un problème de santé soudain nécessitent une évaluation par une équipe entraînée. Dans le meilleur des cas, une personne dispense les premiers gestes et une autre avertit le SAMU (15). Seul, on passera l’appel avant de procéder aux premiers secours.

Secourir

Une fois le sur-accident évité et les secours prévenus, il ne reste plus qu’à agir. Un seul rôle : maintenir la victime dans un état aussi stable que possible jusqu’à l’arrivée des services compétents.

Pour en savoir plus :

La Croix-Rouge française propose des formations aux gestes de premiers secours pour environ 50 €. Mais même sans, ne paniquez pas : les services d’urgence, au bout du fil, vous guideront pour optimiser la prise en charge des victimes d’accident à l’extérieur de l’hôpital.

Victime inconsciente : une situation fréquente

Tout d’abord, on vérifie que la personne ne réagit pas en l’appelant, en la secouant, en appuyant sur ses ongles… Si ces gestes ne donnent rien, une seule question se pose : la victime respire-t-elle ?

La victime ne respire pas : massage cardiaque

La victime est sur le dos, couchée sur un plan dur (le sol, par exemple ; surtout pas un matelas ou un canapé). Les mains jointes, coudes tendus, alignés avec les épaules, on appuye 30 fois sur le milieu du torse. Ensuite, on pratique 2 « insufflations » (communément appelées bouche-à-bouche) en prenant soin de pincer le nez de la victime. On recommence ainsi jusqu’à l’arrivée des secours, ou jusqu’à ce que la victime reprenne une respiration – auquel cas, on la mettra en position latérale de sécurité. Attention, c’est épuisant : mieux vaut être deux et alterner pour garantir une efficacité minimale.

Si on est à proximité d’un Défibrillateur Automatisé Externe (parfois signalés par panneaux ; l’application Staying Alive fournit une carte gratuite de leurs emplacements), on le récupère. Ils prodiguent une aide précieuse dans ce genre de situations, et peuvent faire cesser temporairement certains troubles cardiaques graves.

La victime respire : PLS

PLS : Position Latérale de Sécurité

Les fondamentaux :

  • victime sur le côté
  • tête en arrière
  • une main servant d’oreiller
  • une jambe repliée.

L’idée est de l’empêcher de rouler sur le dos.

En plaçant la main sur son thorax et l’oreille devant son nez, on vérifie la poursuite d’une respiration. On prendra soin de desserrer ce qui se trouve autour du cou de la victime : cravate, écharpe…

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