Votre tout petit tousse, a du mal à respirer? Vous vous posez bien sûr la question de la bronchiolite…mais pas de panique! Même si les symptômes sont impressionnants et inquiètent les parents, c’est en général une affection bénigne.

Bébé calme, allongé sur un lit qui se fait masser le ventre

Connaitre la bronchiolite pour mieux la guérir voire l’éviter

Et si bébé est malade, mieux vaut consulter en priorité son médecin traitant ou pédiatre que se précipiter inutilement aux urgences. Pour cela, nous vous expliquons comment reconnaître les symptômes inquiétants et passer l’hiver sans encombre !

Le VRS, principal coupable !

La bronchiolite est une affection respiratoire atteignant les bronchioles, qui sont les plus petites des bronches. Le plus souvent, le responsable est le VRS (virus respiratoire syncytial) qui provoque une inflammation des parois et une augmentation des sécrétions entraînant une obstruction des voies respiratoires.

Ce virus sévit en automne/hiver, avec un pic de fréquence coïncidant avec celui de la grippe. La transmission se fait par voie aérienne (toux, éternuement) ou par l’intermédiaire de la salive, des mains, ou objets contaminés. Le VRS peut survivre 30 minutes sur la peau et plusieurs heures sur les objets.

Comment le reconnaître ?

En général cela débute par un banal rhume ou une rhinopharyngite avec légère fièvre. Une toux sèche apparait ensuite puis survient une gêne respiratoire reconnaissable par une respiration sifflante et rapide. Il est alors possible que l’enfant ait des difficultés à s’alimenter, avec des troubles de la déglutition et des régurgitations. Au bout de 8 à 10 jours,  les symptômes vont s’atténuer progressivement, mais gardez à l’esprit que la toux peut persister jusqu’à 2 semaines.

La bronchiolite reste une affection bénigne dont l’évolution est favorable en 15 jours, mais les bébés de moins de trois mois ou les enfants à la santé fragile peuvent avoir des complications gravissimes. Ils nécessitent donc une surveillance attentive et devront parfois être hospitalisés.

  • Respecter les règles d’hygiène de base: toujours se laver soigneusement les mains avant de s’occuper de bébé, éviter les échanges de doudou et de tétine. Pensez à aérer sa chambre 5 minutes chaque jour et ne pas la surchauffer pour éviter la prolifération de microbes, une température de 19°C est  plutôt conseillée.
  • Le virus est transmis par l’environnement, son portage est humain. Une prévention anti bronchiolite pourrait être de vous cloitrer chez vous, mais ne refusez pas toutes les visites pour autant! Il faut surtout éviter les contacts et bisous par des personnes enrhumées. C’est aussi valable pour vous et la fratrie, le port d’un masque permettra de continuer à vous occuper de votre bébé sans le contaminer.

En période d’épidémie, surtout avec des nourrissons très jeunes, les transports en commun et les lieux publics sont à éviter. C’est aussi pourquoi il ne faut pas vous précipiter à l’hôpital sans signe grave ou sans conseil d’un médecin!  Car même si vous êtes inquiets, ce type d’initiative entraîne des embouteillages dans les services d’urgence pédiatrique et augmente les risques de contagion.

Dans tous les cas, il est nécessaire de prendre rendez-vous avec un médecin pour une consultation qui lui permettra de déterminer le niveau de gravité. Cependant pour ne pas paniquer, mieux vaut savoir reconnaitre les symptômes inquiétants !

Un appel au 15 s’impose si:

  1. Votre bébé a moins de 6 semaines
  2. Votre bébé a moins de 3 mois + né prématurément et/ou a présenté des troubles respiratoires à la naissance.
  3. Votre bébé refuse systématiquement de s’alimenter ou de boire.
  4. Son comportement s’est modifié: agitation excessive ou malaise, l’enfant est léthargique, somnolent.
  5. Il est devenu très pâle et ses extrémités et ses lèvres deviennent bleues, signes d’oxygénation insuffisantes.
  6. Il montre des troubles digestifs (vomissements, diarrhées) pouvant entraîner une déshydratation.

Il présente des difficultés respiratoires majeures : respiration irrégulière, rapide et plus courte, apnées (pauses respiratoires), signes de lutte (battements des ailes du nez / creux apparaissant entre les ses côtes ou au dessus des clavicules)

Une fois les symptômes graves éliminés,  vous allez pouvoir respirer! Et prendre votre mal en patience, la bronchiolite guérissant définitivement en 10 à 15 jours. Voici quelques conseils pour améliorer le confort de bébé pendant cet épisode:

  • Moucher son nez régulièrement et efficacement  (avant chaque repas) avec du sérum physiologique
  • Proposez lui régulièrement de l’eau pour éviter une déshydratation et fluidifier les sécrétions
  • Fractionner ses repas s’il est fatigué (moins de lait, plus souvent!)
  • Aérer sa chambre tous les jours, maintenir la température à 19°C maximum
  • Vous pouvez utiliser un humidificateur pour favoriser l’expectoration. Une solution simple consiste également à placer une serviette humide sur le radiateur, ou encore rester avec bébé un moment dans une atmosphère humide et chaude (salle de bains), ou encore faire sécher du linge dans sa chambre.
  • En cas de fièvre : ne pas trop couvrir l’enfant, donner un antipyrétique au dessus de 38.3°C

Il se résume à des mesures symptomatiques pour diminuer l’encombrement bronchique et prévenir la déshydratation.

  • Les antitussifs sont à proscrire! ceux-ci s’opposent à l’expectoration des sécrétions encombrant les bronches. Les antibiotiques sont prescrits uniquement en cas de surinfection. Votre médecin pourra être amené à en prescrire dans un second temps,
  • La kinésithérapie, dont l’utilité est aujourd’hui discutée dans la bronchiolite, pourra vous être prescrite pour aider votre enfant à se désencombrer. Les manipulations sont parfois impressionnantes pour les parents mais nécessaires pour les bébés qui n’arrivent plus à expectorer suffisamment en toussant.

Au-delà du 3ème épisode de bronchiolite, on parle d’asthme du nourrisson. Le traitement pourra alors être complété par des corticoïdes et des bêta-2-mimétiques.

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