S’il existe plusieurs formes de lupus, le lupus érythémateux disséminé (LED) est le plus répandu. Il n’en reste pas moins assez rare ! Aussi appelé lupus érythémateux systémique (LES) ou lupus systémique (LS) il toucherait environ 1 personne sur 2000 en France. Ses « cibles » préférées ? Les femmes en âge de procréer, soit entre 15 ans et 45 ans en moyenne. Quant aux hommes et aux enfants, ils ne sont pas totalement épargnés bien que les cas soient nettement plus rares… La bonne nouvelle, c’est que cette maladie reste souvent bénigne. Quant aux formes les plus sévères, elles peuvent être contenues avec des traitements adaptés !

Lupus : causes, symptômes et traitements

Quelles sont les causes du LED ?

Le LED est une maladie auto-immune chronique, évoluant par poussées. En d’autres termes, le système immunitaire « s’emballe » : il commence à produire des auto-anticorps, qui s’attaquent aux tissus sains de l’organisme. Le plus souvent, seules la peau et les articulations sont touchées. Bien qu’incommodante, cette maladie reste alors bénigne.

Hélas, les auto-anticorps s’en prennent aussi à d’autres organes dans certains cas. Comme le cœur, les reins, le système nerveux ou les poumons par exemple : on parle alors de forme sévère. Quant à savoir pourquoi le LED se déclenche exactement, le mystère demeure ! Mais les médecins admettent déjà la présence :

  • de prédispositions génétiques ;
  • et de facteurs hormonaux. Ce qui explique pourquoi le lupus systémique se manifeste surtout entre la puberté et la ménopause !

Comment reconnaître un lupus généralement ?

Le symptôme le plus caractéristique de cette maladie est l’apparition de plaques rouges sur le nez, les pommettes et autour des yeux lors des poussées. Elles forment ainsi une espèce de masque sur le visage – d’où le nom de lupus (« loup ») – à ne surtout pas confondre avec le masque de grossesse ! Autres symptômes très courants : 

  • la formation de plaques sur d’autres zones exposées au soleil (ex. : mains, décolleté) ;
  • des douleurs articulaires ;
  • l’apparition d’aphtes ;

une chute de cheveux « diffuse » 3 mois après la poussée. Votre chevelure peut donc être clairsemée un certain temps… Mais la situation s’arrange généralement !

Une maladie aux multiples visages

Retenez que le « loup » n’est pas toujours le premier symptôme. De plus, cette maladie peut se manifester de manières très différentes selon les organes atteints. Ce qui peut d’ailleurs compliquer le diagnostic dans certains cas… Parmi les nombreux autres symptômes possibles, citons notamment :

  • le phénomène de Raynaud (doigts temporairement blancs et froids) ;
  • des maux de tête ;
  • une phlébite (obstruction d’une veine par un caillot de sang) ;
  • de la toux et de l’essoufflement ;
  • des crampes ;
  • des douleurs thoraciques ;
  • une grande fatigue ;
  • des hallucinations, etc.

Comment combattre le lupus érythémateux systémique ?

Première chose à faire : consulter un médecin généraliste ou consulter un dermatologue au moindre doute. Celui-ci vous examinera et vous prescrira sans doute des analyses de sang. Il peut aussi vous diriger vers divers spécialistes (ex. : cardiologue) pour vérifier que vous n’avez pas de complications. Quid du traitement ? S’il est encore impossible de soigner à 100% cette maladie, le médecin peut vous prescrire : 

  • un traitement symptomatique pour combattre les poussées. Il s’agit généralement de corticoïdes à hautes doses ;
  • et un traitement de fond pour freiner drastiquement l’évolution du lupus. Les médicaments varient selon la sévérité de la maladie et les organes atteints. Exemples : corticoïdes à faibles doses, immunosuppresseurs plus ou moins puissants. 

Enfin, votre médecin vous donnera aussi des conseils pour mieux vivre avec votre maladie. Comme : 

  • arrêter le tabac. Pourquoi ? Parce que fumer aggrave les symptômes, augmente les risques de complication… Et réduit même l’efficacité de certains traitements ;
  • combattre votre stress, car ce dernier favorise les poussées. Pensez à la méditation par exemple ;
  • ou encore éviter de trop vous exposer au soleil. Les UV favorisent en effet l’apparition du « loup » et des autres irruptions cutanées !

Quelles sont les autres formes de cette maladie ?

Outre le lupus érythémateux disséminé, retenez également l’existence du :

  • lupus médicamenteux. Dit aussi « lupus induit », il apparaît parfois lors de la prise de bêta-bloquants ou de certains antibiotiques.
    Pas de panique : les symptômes disparaissent habituellement à l’arrêt du médicament. Mais le médecin vous surveillera sans doute attentivement car la production d’auto-anticorps persiste parfois quelques mois… Voire jusqu’à 2 ans : au besoin un traitement vous sera proposé en attendant ;
  • lupus néonatal. Extrêmement rare, il toucherait seulement 1 nouveau-né sur 10 000. En cause ? La transmission d’auto-anticorps d’une mère « lupique » vers le fœtus. C’est loin d’être systématique dans ce type de grossesse mais cela arrive ! Bonne nouvelle en revanche : dans la majorité des cas, la maladie disparaît spontanément et l’enfant n’en garde aucune séquelle ! Cependant, il existe un risque de complication cardiaque sévère. C’est pourquoi celle-ci est systématiquement recherchée par les médecins et combattue le cas échéant. 
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