Réflexe musculaire involontaire, le vaginisme empêche les femmes qui en souffrent d’avoir des rapports sexuels en bloquant toute pénétration. Vécu comme une honte ou une frustration, ce trouble sexuel peut avoir différentes origines. Celles-ci,  psychologiques ou physiologiques, varient selon chaque femme. Connaître et comprendre la cause est la clé pour en guérir.

vaginisme

Le vaginisme c’est quoi exactement ?

A l’instar du Mimosa Pudica repliant ses feuilles au moindre effleurement, la femme souffrant de vaginisme ferme l’entrée de son vagin dès qu’un corps étranger l’approche. Ce mécanisme est un réflexe qui vient contracter les muscles du plancher pelvien qui entourent le vagin.
En temps normal, ces muscles se détendent pour favoriser l’acte sexuel, mais aussi la pénétration d’un tampon ou d’un spéculum en cas d’auscultation gynécologique. Là ils font l’inverse et prive la femme et son partenaire de pénétration, celle-ci étant alors douloureuse, voire impossible.

Deux types de vaginisme 

  • Le vaginisme primaire ou global : on emploi ce terme quand le trouble se déclenche au tout début de la vie sexuelle d’une femme. Dans ce cas aucun type de pénétration vaginale n’est possible.
  • Le vaginisme secondaire ou situationnel : ici le trouble sexuel apparaît passée la quarantaine, à la pré-ménopause, suite à un traumatisme, un accouchement compliqué ou une infection vaginale.

Les causes de ce trouble sexuel

Selon chaque femme, la cause d’un vaginisme sera différente, mais majoritairement psychosomatique. Le trouble peut dans ce cas provenir d’un traumatisme sexuel non pris en charge, par exemple d’un abus sexuel, mais également d’un examen gynécologique douloureux.

Généralement, les symptômes se déclenchent chez des femmes angoissées de nature, vivant avec de nombreuses craintes. Cela peut entre autre être dû à une éducation stricte dans l’enfance. C’est le cas notamment chez les petites filles qu’on a forcées à manger certains aliments et qui l’ont vécu comme une intrusion dans leur corps. 

Parmi les causes physiologiques, ce trouble sexuel peut être déclenché par : 

  • des infections urinaires répétées ayant entraîné des tensions vaginales
  • une réponse à une douleur vulvaire qui vient solliciter les capteurs de douleur
  • une infection longue
  • les points de suture des suites d’un accouchement
  • la ménopause, qui provoque sécheresse vaginale et rend le vagin moins souple

Guérir du vaginisme

Chez la femme qui en est atteinte, le vaginisme est souvent source de honte, d’inquiétude ou de frustration. En souffrir peut vite devenir un cercle vicieux : plus on a peur de se fermer, plus on se ferme, alors que les muscles pelviens ont besoin de décontraction. Le dialogue avec son partenaire sexuel est donc un des premiers bons réflexes à avoir. Il faut bel et bien lever le tabou pour avoir une sexualité épanouie. Si les causes semblent d’ordre physiologique, il faudra d’abord éliminer les éventuelles causes infectieuses avec un gynécologue.

Une première consultation en ligne est dans ce cas appropriée et peut permettre à la patiente de se sentir plus à l’aise. Parfois, une bonne réhydratation vaginale peut suffire. Dans les cas les plus difficiles, deux thérapies de rééducation pourront s’avérer efficaces :

  • La thérapie corporelle avec un kinésithérapeute spécialisé en pelvi-périnéologie. Cette thérapie permet de redécouvrir son anatomie, d’explorer son sexe. A terme on a recours à des dilatateurs vaginaux et au besoin des relaxants.
  • L’approche mentale par l’hypnose ou une thérapie cognitivo-comportementale. Ces deux approches permettent de modifier les pensées automatiques et les réflexes de peur chez la femme atteinte de vaginisme.

Il s’agit de thérapies qui ont fait leurs preuves : la majorité des femmes retrouvent une sexualité épanouie après moins de 10 séances.

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