Si la kinésiologie commence à percer dans le milieu sportif, elle reste peu connue du grand public. Pourtant elle peut donner de bons résultats, notamment dans le domaine de la gestion du stress. Du moins si vous faites appel à un kinésiologue sérieux ! Sachez en effet que cette profession n’est pas encore réglementée, ce qui donne parfois lieu à des dérives. Principe, domaines d’application, comment choisir votre praticien : découvrez l’essentiel à savoir pour essayer cette discipline en parfaite sécurité.

Kinésiologie

En quoi ça consiste ?

La kinésiologie est née dans les années 60 aux Etats-Unis, sous l’impulsion du Dr George Goodheart, le premier chiropracteur ayant travaillé pour le comité médical olympique. D’après lui, les muscles reflèteraient nos émotions et notre état de santé. Un manque de tonus musculaire peut ainsi révéler du stress, un traumatisme ancien ou le dysfonctionnement d’un organe particulier.

Le principe est donc d’identifier cette perte de tonus et ce qui la provoque, via un test manuel. Puis le praticien tente de la corriger, afin d’améliorer le fonctionnement de l’organe « lié » au muscle ou de lever des blocages émotionnels.

Pour cela il peut faire appel à plusieurs méthodes empruntées à de nombreuses médecines douces. Parmi elles on retrouve notamment la stimulation des points d’acupuncture, chers à la médecine traditionnelle chinoise

Mais selon vos besoins, le kinésiologue peut aussi :

  • vous apprendre des mouvements de « Brain Gym », pour booster votre capacité de concentration et votre mémoire par exemple ;
  • effectuer des manipulations douces ;
  • vous proposer des exercices de méditation pour ouvrir vos chakras, etc.

Quels sont les principaux types de kinésiologie ?

Au fil des années, cette discipline a pris de nombreux visages mais vous devez surtout distinguer :

  • la kinésiologie appliquée, uniquement pratiquée par des professionnels de santé comme des médecins, des kinésithérapeutes ou des dentistes par exemple. Elle impose une longue formation, délivrée par l’ICAK (International College of Applied Kinesiology) ;
  • la kinésiologie non thérapeutique. Même s’il existe des formations sérieuses, des personnes mal intentionnées n’hésitent pas à s’autoproclamer « kinésiologues » en France. C’est pourquoi vous devez être particulièrement vigilant(e) ! Méfiez-vous surtout si votre interlocuteur vous promet de guérir telle ou telle maladie avec ses séances. Gardez à l’esprit que la kinésiologie ne remplace pas un traitement médical ! Voyez-la simplement comme un « coup de pouce », à utiliser un complément de vos traitements.

Pour quelles raisons consulter un kinésiologue ?

L’approche « non thérapeutique » vise souvent à :

  • résoudre les blocages émotionnels et les difficultés relationnelles ;
  • mieux gérer le stress au travail, dans la sphère privée, après un traumatisme… Et combattre les problèmes qui lui sont associés (ex. : insomnie, difficulté à s’exprimer en public).

Cependant elle a bien d’autres applications, comme :

  • mieux récupérer et limiter les risques de blessures dans le milieu sportif ;
  • combattre les difficultés d’apprentissage scolaire ;
  • améliorer vos performances artistiques et intellectuelles ;
  • lutter contre les phobies et les addictions.

Vous pouvez aussi l’utiliser comme méthode de développement personnel, pour vous sentir mieux dans votre vie !
Quant à la kinésiologie appliquée, elle permet également de combattre les méfaits du stress. Plusieurs praticiens soutiennent qu’elle aide aussi à corriger divers problèmes comme les intolérances alimentaires ou encore les troubles thyroïdiens. Toutefois, ces effets ne sont pas (encore ?) reconnus par l’OMS.

Comment se déroulent les séances ?

La première séance implique toujours des tests musculaires pour évaluer votre tonus. Indolores, ils ne présentent pas de contre-indications, mis à part les blessures ou les interventions chirurgicales récentes. Classiquement le kinésiologue exerce simplement une pression douce sur votre avant-bras, tout en vous posant des questions. Si le tonus « baisse » sur certaines d’entre elles, c’est qu’il y a un problème à régler !

Une fois la cause identifiée, le praticien propose un protocole adapté. Exercices de respiration abdominale, acupressure (stimulation des points d’acupuncture par pression du doigt), méthodes de visualisation… Il a une large palette des techniques à sa disposition pour personnaliser votre prise en charge !

Enfin, retenez qu’une séance dure de 30 minutes à 1 heure et demie. Vous devrez sans doute en faire au moins deux mais les troubles plus importants nécessitent une dizaine de séances. Au besoin, vous aurez aussi des exercices à faire à la maison.

Comment trouver un bon kinésiologue ?

Pour éviter des déconvenues, consultez le site français de l’ICAK. Vous souhaitez essayer l’approche non thérapeutique ? Alors tournez-vous vers la Fédération Française de Kinésiologie (FFK). Elle impose au moins 600 heures de formation et un code déontologique très strict à ses affiliés. Pensez aussi à comparer les tarifs avant d’arrêter votre choix ! Comptez 60 euros de l’heure en moyenne, mais le prix varie d’un professionnel à l’autre.

Autre bonne chose à savoir : même si la Sécurité Sociale ne rembourse pas les séances, certaines mutuelles les prennent en charge. Voyez donc avec la vôtre !

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