Endométriose : symptômes & diagnostic

Incroyablement douloureuse et parfois invalidante, l’endométriose est plus courante qu’on ne le pense, et affecte environ une femme sur 10. Malheureusement, cette maladie chronique est souvent mal comprise par les professionnels de santé, retardant ainsi son diagnostic. Il est donc crucial de reconnaître les symptômes et les signes de l’endométriose pour une prise en charge précoce. Dans cet article, nous passons en revue les différents symptômes de l’endométriose afin de vous aider à consulter au bon moment.

Femme allongée qui se tient le ventre

Qu’est-ce que l’endométriose ?

L’endométriose est une maladie complexe qui se caractérise par la présence de tissu semblable à la muqueuse utérine (endomètre) à l’extérieur de l’utérus, notamment sur les trompes de Fallope, les ovaires, la paroi externe de l’utérus et/ou les ligaments utéro-sacrés. Dans certains cas, l’endométriose peut atteindre des organes de l’abdomen, tels que la vessie, les intestins, l’uretère et/ou le rectum.

Reconnaître les symptômes de l’endométriose est essentiel, car le diagnostic de cette maladie peut prendre en moyenne 7 ans, entraînant prise en charge inadéquate, traitements inefficaces, potentielles évolutions de la maladie et détérioration de la qualité de vie sur plusieurs années.

Signes et symptômes de l’endométriose

Les signes et symptômes de l’endométriose varient d’une femme à l’autre, rendant la maladie complexe et souvent difficile à identifier. Alors que certaines femmes ressentent des douleurs sévères dès l’adolescence, d’autres peuvent présenter des symptômes plus généraux ou même être asymptomatiques.

Attention : veuillez noter qu’il n’existe pas de lien entre l’intensité des douleurs et la gravité de la maladie. Une femme ayant une endométriose profonde, avec atteintes de différents organes, peut ressentir moins de douleurs qu’une patiente atteinte d’endométriose superficielle.

Cependant, certains signes caractéristiques méritent d’être pris en compte, notamment :

  • Des règles douloureuses, évaluées à plus de 6/10 sur l’échelle de la douleur ;
  • Des règles abondantes, voire hémorragiques (ménorragies) ;
  • Des saignements en dehors des règles (métrorragies) ;
  • Des douleurs pendant les rapports sexuels (dyspareunies) ;
  • Des troubles urinaires et/ou gastro-intestinaux (miction douloureuse, ballonnements, nausées, constipation…) ;
  • Des douleurs lombaires et/ou sciatiques.

L’infertilité peut également être un symptôme de l’endométriose. Même si elle n’est pas systématique, 40% des femmes présentant une infertilité sont atteintes d’endométriose.

La présence de plusieurs de ces symptômes, leur apparition progressive et leur impact sur la qualité de vie peuvent évoquer la possibilité d’une endométriose. Un diagnostic précoce et une prise en charge adaptée sont alors essentiels pour améliorer la qualité de vie des patientes.

Les répercussions à connaître

L’endométriose provoque de nombreux symptômes douloureux pouvant impacter le quotidien. Parmi les répercussions courantes, on compte la fatigue chronique, le stress et l’anxiété, les troubles du sommeil (insomnie), la baisse de moral voire la dépression ou l’isolement social. Il est crucial de reconnaître ces manifestations et de les aborder lors de la consultation médicale pour une prise en charge appropriée.

Attention : certains aliments peuvent être non tolérés par votre corps en cas d’endométriose, à plus forte raison s’il y a atteinte digestive. Les aliments inflammatoires tels que le lactose, le gluten, la viande rouge, les aliments gras (frits, en sauces…) et sucrés peuvent être mal tolérés et aggraver vos symptômes et douleurs. Il est donc recommandé d’éviter leur consommation afin de minimiser l’impact négatif sur votre santé.

Pourquoi le dépistage de l’endométriose est-il si difficile ?

Le dépistage de l’endométriose représente un défi majeur en raison de la similarité de ses symptômes avec ceux d’autres affections, telles que les maladies des voies urinaires ou les maladies inflammatoires de l’intestin. Cette similitude rend le diagnostic de l’endométriose complexe et peut prolonger le processus diagnostique.

En l’absence d’une prise en charge spécialisée, le diagnostic de l’endométriose peut prendre entre 5 et 10 ans après l’apparition des premiers symptômes. Cette situation engendre souvent :

  • De l’anxiété ;
  • Du stress ;
  • Une détérioration des symptômes ;
  • Une évolution de la maladie ;
  • Des complications cliniques.

Il est donc essentiel de consulter un professionnel de santé dès l’apparition des signes évocateurs mentionnés ci-dessus pour une prise en charge précoce et appropriée de l’endométriose.

Diagnostic endométriose : Comment ça se passe ?

Si vous suspectez ou présentez des symptômes de la maladie, vous pouvez recourir à une application d’aide au diagnostic telle que LUNA, permettant de calculer un score de risque pour évaluer la probabilité de présence de l’endométriose dans votre corps. (Dispositif Médical CE)

Pour confirmer le diagnostic, il est crucial de consulter votre médecin généraliste ou un gynécologue. Celui-ci commencera par vous interroger sur vos symptômes et procédera à un examen gynécologique avant de vous prescrire les examens d’imagerie médicale nécessaires. L’échographie vaginale est généralement la première étape, suivie de l’IRM et en dernière intention une coelioscopie ou laparoscopie.

  • L’échographie pelvienne permet d’identifier la présence du tissu endométrial situé à l’extérieur de l’utérus.
  • L’IRM arrive en seconde intention : soit pour préciser la localisation exacte des nodules soit pour quantifier l’importance d’une adénomyose associée. Les médecins la pratiquent également s’ils envisagent une intervention chirurgicale.
  • Enfin, la laparoscopie ou cœlioscopie, qui ne doit être réalisée qu’en dernier recours, est une intervention chirurgicale, qui permet, par des petites incisions de la paroi de l’abdomen, d’observer l’intérieur de la cavité abdominale ou pelvienne et d’intervenir sur les organes si nécessaire.

Le médecin peut également prescrire des examens complémentaires adaptés à la localisation des lésions endométriosiques. L’IRM thoracique ou diaphragmatique, permet, par exemple, d’explorer une atteinte du diaphragme. L’entéro-IRM, quant à elle, permet l’observation des lésions dans le cadre d’une atteinte digestive.

Un bilan de fertilité doit également être réalisé en cas de suspicion d’endométriose ou de diagnostic endométriose, afin de prévenir des impacts de la maladie sur la fertilité des patientes, et pouvoir envisager la meilleure stratégie thérapeutique selon les besoins et souhaits de chaque femme.

Quelles solutions contre l’endométriose ?

Bien qu’il n’existe pas de traitement définitif pour guérir l’endométriose, diverses stratégies thérapeutiques peuvent être envisagées. Elles permettent de limiter l’évolution de la maladie, atténuer ses symptômes et préserver la fertilité. Le choix du traitement dépend des besoins, des préférences et des symptômes de chaque patiente.

Ainsi, trouver un médecin avec qui vous vous sentez à l’aise est crucial pour le suivi et le traitement de l’endométriose. En outre, l’application LUNA propose un accompagnement personnalisé et vous permet, de suivre, d’enregistrer et d’évaluer votre traitement, de comparer vos résultats et de recevoir des conseils individualisés.