Les calculs rénaux sont des petites concrétions très dures, formées à partir de divers sels minéraux. En d’autres termes, c’est un peu comme si vous aviez des cailloux dans les reins ! La bonne nouvelle, c’est que ces « cailloux » sont généralement trop petits pour causer le moindre désagrément. Si bien que de nombreuses personnes ont des calculs rénaux sans le savoir… En revanche, si un calcul plus gros que la moyenne migre des reins vers la vessie, des symptômes très désagréables peuvent se manifester. Même combat si une infection apparaît ! On vous explique tout dans notre article.
Quels sont les symptômes de calculs rénaux les plus caractéristiques ?
Si les petits calculs sont évacués sans problème dans l’urine, il n’en va pas de même avec les plus gros. Ceux-ci peuvent en effet bloquer l’urètre, le canal qui relie le rein à la vessie. Ce qui provoque une colique néphrétique. A comprendre : une douleur extrêmement vive, apparaissant brutalement au niveau des lombaires (bas du dos) et s’étendant jusqu’à l’aine, voire jusqu’aux organes génitaux (vulve ou un testicule). Classiquement, la douleur se concentre d’un seul côté et peut durer de quelques minutes à quelques heures. Autre caractéristique : aucune position ne peut apaiser cette douleur, si vive qu’elle est souvent comparée à celle d’un accouchement sans péridurale… Seule solution pour la soulager au plus vite ? Appeler les urgences !
Calculs rénaux : fatigue et autres symptômes possibles
Si la colique néphrétique est – de loin – le signe le plus caractéristique des calculs rénaux, d’autres symptômes peuvent apparaître en fonction de leur calibre. Dont :
- des douleurs lombaires modérées ;
- de la fatigue ;
- des nausées et/ou des vomissements ;
- la présence de sang dans les urines. Mais retenez que celle-ci est rarement visible à l’œil nu en cas de calculs rénaux. Bien souvent, elle est seulement repérée grâce à des analyses d’urine.
Enfin, si une infection urinaire est associée aux calculs, d’autres symptômes peuvent aussi être présents. Méfiez-vous surtout si :
- votre urine est trouble et/ou malodorante ;
- vous avez très souvent envie d’uriner ;
- vous éprouvez des douleurs ou des brûlures en urinant ;
- et si vous avez de la fièvre et des sueurs froides.
Face à ces symptômes infectieux, consultez rapidement pour prévenir des complications !
Calculs rénaux : quel traitement ?
Pour évacuer rapidement les calculs rénaux de moins de 7mm de diamètre (soit 80% des calculs), il suffit généralement de boire beaucoup d’eau. Le plus souvent, les médecins recommandent de boire 3 litres d’eau par jour durant cette période. Mais cela peut varier selon les cas : fiez-vous aux consignes de votre médecin ! En revanche, si vous êtes en pleine crise de colique néphrétique, ne buvez surtout pas. Cela risquerait d’augmenter la pression exercée… Et donc votre douleur ! Les calculs aussi « gênants » sont plutôt fragmentés à l’aide d’ultrasons, pour faciliter leur évacuation. Mais dans les cas les plus graves, une intervention chirurgicale est nécessaire pour les extraire. A noter également que divers antidouleurs peuvent vous être prescrits pour vous soulager. Voire aussi des antibiotiques, en cas d’infection.
Quelles sont les complications possibles ?
C’est vraiment très rare, mais cumuler « obstruction de l’urètre » et « infection urinaire » risque d’entraîner une septicémie. En d’autres termes, une infection généralisée de l’organisme, présentant un danger motel. C’est d’ailleurs pourquoi les médecins recherchent systématiquement la trace d’une infection urinaire pour la traiter au plus vite dans ce genre de situation… Autre complication possible : développer une maladie rénale chronique. Selon une étude dévoilée durant le 41ème congrès de la société de néphrologie américaine, souffrir régulièrement de calculs urinaires augmenterait en effet de 60% le risque de développer ce type de maladie. D’où l’intérêt de tout mettre en œuvre pour prévenir leur formation !
Comment prévenir la formation de nouveaux cailloux dans les reins ?
La base pour éviter les « rechutes » ? Vous hydrater suffisamment chaque jour et pratiquer régulièrement une activité physique ! Mais il existe aussi des précautions spécifiques à prendre, selon la composition de vos calculs. Par exemple, pour les calculs rénaux à base d’oxalate de calcium – qui sont de loin les plus courants – il est généralement recommandé de :
- limiter autant que possible les aliments riches en oxalate (ex. : betterave, épinards) ;
- respecter l’apport en calcium recommandé par jour. Ni trop, ni pas assez : telle est la devise ;
- et de consommer des aliments riches en potassium (ex. : banane, pommes de terre avec la peau).
Au besoin, demandez l’aide d’un nutritionniste-diététicien pour optimiser votre alimentation anti-calculs. Enfin sachez également que, selon la nature de vos calculs rénaux, les médecins peuvent aussi prescrire des médicaments ou des suppléments alimentaires, pour limiter les risques de rechute !